Un peu d’archéologie rôliste de temps en temps ça ne fait pas de mal : voici le numéro zéro de Backstab (le magazine des jeux de rôle).
Backstab était un magazine traitant des jeux de rôle, jeux vidéo, wargames, jeux de société et jeux de cartes à collectionner. Il était édité par FC Publications, une société appartenant à Asmodée et Halloween Concept. Son nom signifie coup de poignard dans le dos en anglais ; c’est en particulier le nom d’une attaque spéciale des personnages roublards dans le jeu de rôle Donjons et dragons.
En octobre 1996,sort ce numéro 0 d’un futur magazine de Jeux de Rôle, en concurrence directe avec le Casus Belli de l’époque… Était-ce une bonne période pour les jeux de rôle ? Et bien, faut voir… En 1994, les jeux de rôle étaient en pleine tempête médiatique comme vous pouvez le voir sur ce « Zone Interdite de 1994« .
Au sommaire de ce numéro tout en couleur de 20 pages (dont pas mal de pub)
Dossiers :
- L’investigateur : JDR on Line (Le jeu de rôles sur Internet c’est possible ! Notre article vous explique tout ce qu’il faut savoir pour se connecter et jouer sur la toile.
- Propos irresponsables : Les jeux vidéos sonnent-ils le glas du jeu de rôles ? Titus donne son avis.
News et Critiques
- News et nouveautés : L’avenir du futur en avant-première intergalactique.
- Critiques : Hawkmoon NE, Vampire : l’ »Age des Ténèbres et les autres.
Scénario :
- Magna Veritas : La prison n’est pas le paradis, même pour un ange.
Mais encore :
- Edito : Brimborions et billevesées, le redac’ chef vous parle.
- Top 10 des ventes et sommaire
- Abonnements
Jeux informatiques : chronique d’une mort annoncée du JdR ?
En 1996, l’internet grand public est tout jeune (1993-1994), et la Playstation évoquée dans l’article est sortie en septembre 1995 en Europe. Les rôlistes (passionnés également d’informatique) connaissent déjà depuis pas mal de temps les jeux vidéos qui se réclament comme étant des jeux de rôle.
L’arrivée de la Playstation promettait simplement plus de variété et de possibilité d’interaction. L’auteur de l’article poussait son coup de gueule en rappelant que l’informatique ne pouvait remplacer le plaisir du jdr (le jeu de rôle classique autour d’une table).
Tout d’abord, le jeu de rôles est par nature convivial. Un groupe d’être humains, qui se sont réunis volontairement, dans un même but : prendre le maximum de plaisir à incarner un groupe de personnages dans un univers imaginaire ou parallèle. Il n’y a pas d’échanges entre un joueur et un microprocesseur : il y en a un qui commande et l’autre qui obéit. Rien ne pourra jamais remplacer la complicité qui se noue – parfois au gré des circonstances, je veux bien le reconnaitre – entre deux ou plusieurs personnages. Et entre les joueurs qui les incarnent, si affinités.
Belle déclaration d’amour au jeu de rôle sur table et au passage, jolie définition qui vient du fond du cœur.
Ce qui est drôle, c’est que cet article « coup de gueule » est placé juste après une double page sur les donjons virtuels, et dans le numéro 1 de Backstab, un gros dossier était consacré au différentes techniques et astuces pour créer un personnage virtuel et les jdr « on line »…