Bon, je reprends la plume. Une pause s’est imposée, après un incident non négligeable, sous ce billet-ci (même plus le goût de nommer le titre !). J’ai répondu à une flopée de commentaires débordants d’encouragement pour moi et de surprise devant cette faute de jugement de l'auteure. Et je les en remercie encore, c'est en grande partie grâce à vous que je replonge légère. Paraitrait-il qu’après un accident, il faut se remettre en selle le plus rapidement possible, pour se faire du nouveau vécu j’imagine, même chose pour un incident. Allons-y aujourd’hui avec des sujets légers et plaisants !
De la grande visite
Cette histoire est tombée à un moment où je recevais de la grande visite, @Anne Desocreries. Je la nomme en ces pages, car elle est la lectrice laissant le plus de traces sous mes billets. C’est une fidèle qui se laisse voir. Elle vient de la France et ces jours derniers, je l’ai vue et entendue en « vrai ». Anne est venue visiter ce Québec, qu’elle chérit depuis toujours. Ces visites en chair et en os donnent de la consistance au virtuel, qui prend ses airs de réalité bien ancrée dans l’amitié.
11 à la dizaine
Source: zonedecriture.radio-canada.ca via Zone on Pinterest
Zone d’écriture a lancé un défi aux auteurs, présenter leur table de travail par une photo accompagnée de mots. Importante participation des écrivains a fait que les jurys, incapables de trancher, ont choisi 11 finalistes au lieu de 10. Ce comité de jurys a confié la tâche à Mélanie Vincelette, éditrice de Marchand de Feuilles et au photographe Maxyme G Delisle, de trancher pour déterminer la gagnante. Celle-ci, Anne Genest a le coin de travail que je préférais, particulièrement pour la description qui l'accompagne. Qu’est-ce qu’elle gagne ? Un iPod Touch et de la visibilité.
N’aurait été de l’énergie déployée à gérer l’incident déplaisant, vous auriez déjà vu et lu la description de ma table de travail préparé exprès pour vous puisque je suis arrivé trop tard pour participer au Défi
Ma table s’allonge et plus elle s’allonge, moins j’ai de place. Deux lampes, une blanche et une noire, je me tiens au centre. Double sièges, sur l’un deux, j’ai assis mes dictionnaires, sur l’autre, je berce mes idées avant de les coucher. Au dessus de l’écran, une illustration de Benjamin Lacombe et plus haut encore, une carte reçue des Correspondances d’Eastman : « Un ami c’est parfois mieux qu’un livre. Heureusement qu’on peut avoir les deux » - Dany Laferrière. Sur un laminé à gauche, une dame blonde me regarde travailler. C’est moi à quarante ans. Sous l’horloge, celui que j’appelle mon planeur veille à ce que je survole la vie pour mieux en prendre la mesure. Vous voyez le cadre gris à droite ? C’est celui par qui tout commence et tout finit, Marsi, mon amour, qui admire la ville de Québec.
Fâché noir
Pour terminer sur une note purement livresque, et purement esthétique, Fâché noir de Stéphane Dompierre vient de sortir des Presses de Québec Amérique et c'est un très bel objet. J’ai réagi par des cris d’exclamation devant ce très beau travail graphique, pendant que Marsi admirait, le retournant de tous les bords et de tous côtés. Je trouve important de le souligner, car à mon avis, il est de plus en plus important que l’objet « livre » se distingue. Il a maintenant de la concurrence et une manière de l’affronter avantageusement est de nous faire de l’œil.