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La Fourchetée : un fumet de malhonnêteté au restaurant parisien "Chez Paul"

Publié le 09 février 2013 par Fab @fabrice_gil

Accompagné de trois amis, Mathieu, Gabriel et mon très cher Stéphane - gourmet à ses heures -, nous nous sommes rendus dernièrement, dans un restaurant à la faveur d’échos assez favorables, selon mes bons souvenirs. En épicuriens qui se respectent, nous avions l’intention de nous faire plaisir, exercice plaisant s’il en est pour amateurs de bonne chère. Le cadre suranné du restaurant Chez Paul garni de mobiliers - brocante et autres objets anciens, authentique et bourgeois, rappelant la tradition bistrotière d’antan, nous a placés d’emblée dans d’excellentes dispositions.
Mais durant tout le temps ou nous lisions scrupuleusement la carte des menus rédigé main, nous ne savions plus où donner… du nez : les odeurs de vieux chlore et de choux-fleurs émanés de la "cuisine" laissaient quelque peu imaginer l’hygiène douteuse de l’endroit ; sans compter les toilettes malodorantes et sales, dépourvu de papier toilette. Ici, on est loin des cabinets aseptisés de Tokyo. Très loin même.
Nos menus commandés, nous attendions d’être servi… baignés d’effluves pernicieusement empestées.Le Tour Prignacservi trop frais (€32 la bouteille) accompagné d’une corbeille de pain garni de quelques tranches à l’allure soupçonnable remplissait le contenant au tiers. On aurait dit que le tout avait été saisi "à la-va-vite" sur une table voisine. Pourquoi offrir du pain de mauvaise qualité, et en petite quantité, dans un restaurant dont l’adresse suppose un idéal culinaire ?L’amabilité rudimentaire du serveur en disait long.Avec nos entrées respectives particulièrement chères : 2 feuilletés de boudin, 1 Risotto crémeux et 1 Terrine de Cantal, nous étions contents de déguster nos hors-d’œuvre somme toute cuisinés avec équilibre et originalité. Un bémol, toutefois, pour le "feuilleté" qui n’en était pas un.Patriotiques, Chez Paul on n’hésite pas à mystifier de bons plats franchouillards… à conditions qu’ils soient bons. Et ce n’était plus le cas.Ici, on a frisé le comble, l’acmé de la mauvaise cuisine pourtant bonne il y a quelques années.Du réchauffé, du réchauffé et encore du réchauffé avec un sens de la formule "bistrot - attrape couillons" franchement désagréable.Le steak-poivre de Stéphane abondamment assaisonné était quasi immangeable et mal cuit, la fricassée de rognon de Gabriel, à l’aspect peu appétissant laissait supposer un mauvais ébouillantage des abats : une subtile odeur d’urine rejoignait tranquillement les "divines senteurs" de la cuisine. Le confit de canard de notre ami Mathieu baignait sèchement dans le gras et mon boudin Parra friable, à l’allure peu alléchante, était dépourvu de goût, disposé négligemment sur une purée maison dont la surface commençait à sécher. Un véritable régal !Nous nous sommes questionnés, ensuite, sur l’idée de commander un dessert. Stéphane voulait terminer sur une note sucrée. Nous le suivons donc dans cette aventure culinaire ô combien périlleuse et nous commandons respectivement une brioche… perdue belle et bien, une île flottante rappelant le triste destin du Titanic, des profiterolles grandes par la taille – petites par le goût et une noisettine grasse et sucrée à souhaits dont la mousse aurait pu servir pour fignoler les fondations d’une maison. Ce que nous avons vécu, ici, est proprement scandaleuxOui, scandaleux de constater que de nombreux parisiens et/ou étrangers - voisins outre-Atlantique réservent Chez Paul dans l’espoir de bien y manger. Si vous aimer ressortir d’un restaurant l’estomac plombé et le portefeuille honteusement allégé, libre à vous. Personnellement, je déconseille fortement aux palais avertis, de venir y siroter ne serait-ce qu’un café.A bon entendeur.Fabrice Gil

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LES COMMENTAIRES (1)

Par Le Grumeau
posté le 10 février à 23:35
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Bon à savoir! J'avais entendu des bonnes choses aussi sur ce resto... L'addition est effectivement un peu salée vu la qualité.

Le Grumeau

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