Benoît XVI s'est exprimé sur la question du divorce et de l'avortement :
"Le divorce et l'avortement sont des choix de nature certes différente, mûris parfois dans des circonstances difficiles et dramatiques, qui comportent souvent des traumatismes et qui sont source de souffrances profondes pour ceux qui les font (...)
Les hommes et les femmes, de nos jours, se trouvent parfois dépouillés et blessés, en marge des chemins que nous parcourons, souvent sans que personne n'écoute leur demande d'aide, et s'approche de leur peine, pour la soulager et pour la soigner. Dans le débat, souvent purement idéologique, se crée à leur égard, une espèce de conspiration du silence. C'est seulement dans l'attitude de l'amour miséricordieux que l'on peut s'en approcher, pour apporter du secours et pour permettre aux victimes de se relever et de reprendre le chemin de l'existence (...)Le jugement éthique de l'Eglise à propos du divorce et de l'avortement est clair et connu de tous : il s'agit de fautes graves qui, dans une mesure différente, et sans porter de jugement sur les responsabilités subjectives, lèsent la dignité de la personne humaine, impliquent une profonde injustice dans les rapports humains et sociaux, et offensent Dieu lui-même, garant du pacte conjugal et auteur de la vie. Et pourtant, l'Eglise, à l'exemple de son Divin Maître, a toujours devant elle des personnes concrètes, surtout celles qui sont plus faibles et plus innocentes, qui sont victimes des injustices et des péchés, mais aussi ces autres hommes et femmes qui, ayant accompli de tels actes, se sont tachés de fautes et en portent les blessures intérieures, en cherchant la paix et la possibilité d'une reprise (...)
l'Eglise a le devoir principal de s'approcher avec amour et délicatesse, avec prévenance et attention maternelle, pour annoncer la proximité miséricordieuse de Dieu en Jésus-Christ".