Campi et Zabus
© Le Lombard 2012
L’idée est intéressante et l’intrigue bien ficelée. Pas évident d’entrelacer ces différents destins en restant lisible. Le scénario est donc intelligemment construit et ne souffre d’aucune faille majeure. Pour autant, si le canevas est bien tissé, il manque d’épaisseur. Les portraits sont trop rapidement dressés et le lecteur n’a pas le temps de s’attacher aux personnages qu’il faut déjà les quitter. A l’évidence le quotidien de ces héros anonymes aurait mérité d’être davantage creusé. Sans compter que les situations de départ problématiques se résolvent trop facilement et le happy end final et collectif est certes plein d’optimisme mais il est bien trop beau pour être crédible.
Niveau dessin le travail de Thomas Campi est très sympa. Rien de révolutionnaire mais l’ensemble est sacrément agréable à regarder. Et puis le choix des couleurs, avec le ton orange qui domine, apporte une douceur qui colle bien au propos.
Pas vraiment une déception parce que je n’attendais pas grand-chose de cet album mais j’ai la désagréable impression qu’il ne m’en restera aucun souvenir d’ici peu.
Les petites gens de Campi et Zabus. Le Lombard, 2012. 72 pages. 15 euros.
Une lecture commune que j’aurais dû partager mercredi avec Valérie, Sandrine et Oliv’ mais la petite Charlotte en avait décidé autrement. N’hésitez pas en tout cas à aller découvrir leurs avis.
Campi et Zabus © Le Lombard 2012