Il se fraya un chemin dans l'immense maison et espéra qu'il ne s'était pas trompé en montant l'escalier pour la suivre à sa chambre. * * *Je contemple la nuit par ma grande fenêtre. Au rez-de-chaussée, la fête bas son plein. J'ignore ce qui m'a prise d'inviter autant de monde. Je n'en connais même pas la moitié. Mais je me sentais seule et j'avais voulu de la compagnie. J'étais servie. Cependant, malgré tous ses gens, je ne me sentais pas mieux. Il y avait toujours se vide en moi. Cet espace béant dans mon cœur que même une centaine de personne ne pouvaient combler.
Plusieurs mois ont passés. J'ignore ce qui ne tourne pas rond chez moi. Qu'espèrais-je donc ? Je les attire parce que j'ai un jolie corps. Parce que quand on ne me connait pas, je suis surprenante, drôle et attachante. Mais j'ai cette noirceur en moi. Ces cicatrices qui prennent de la place, qui n'ont pas guérient et dès qu'on s'approche trop, j'ai peur et bien évidement, je fais fuir l'autre sexe. J'ai appris avec une telle habileté à cacher mes émotions et mes désirs que les gens croient que je suis froide et indifférente. On m'a déjà dit que j'étais sauvage. Ils ne comprennent pas. Ils ne savent pas. Plus que tout, il ne sait pas. Il ignore à quel point je le voulais. À quel point j'ai dû faire un effort surhumain pour ne pas me jeter sur lui. Tout mon corps le désirait et pourtant, j'avais peur. Une grande peur sombre et destructrice. Une peur plus grande que moi, plus forte et plus laide que la beauté de mes sentiments. Je voulais lui murmurer la douceur de l'amour à peine naissant en moi. Je voulais ses lèvres, son corps, ses mains. Mais il n'a vu que la peur et la froideur dans mon regards et il c'est lassé. Ce soir, cela fait un an exactement qu'il est parti. Un an que je ne lui parle plus, un an que je pleures sur quelques choses de mort. J'ai essayé. Tellement. J'ai souris à la vie. J'ai ri et danser. Mais au fond de mon coeur, il y avait cette blessure. Celle de trop. Puis il y a eu toute ses allusions sur mon corps et finalement, cette proposition. Alors, j'ai compris. Je n'étais rien d'autre qu'un objet désirable. On ne pouvait m'aimer. Tel était ce que je n'avais jamais réalisée jusqu'ici, mais à présent, cela devenait d'une évidence aveuglante. Ce soir là, où tout à commencer, quand j'avais 16 ans. Cet ami qui me trouvait foutrement bien roulé dans mon jean et ma camisole noir. Il ne voulait que s'amuser. Et cet autre gars dans l'autobus, qui sans me connaître m'avait aussi touché. Puis tout les autres qui dans leur yeux, brûlaient la flamme de la convoitise. Oui, aujourd'hui, je le comprenais. Je n'étais rien d'autre que ce jolie cul et cette jolie poitrine. Un objet. Vide. Une poupée de plastique sans la vie pour l'animée. Je soupire. Peu importe après tout. Car ce soir, la vie prendra tout sont sens.
* * *
Des couples lui bloquent le chemin vers elle. Ils sont enlacés un peu partout et sont difficiles à franchir. Ils grognent quand il essaye de les contourner. Il pestes contre sa lenteur. Il ignore pourquoi, mais son coeur cognent violement contre sa poitrine. Il a été d'une telle stupidité. Il n'avait pas compris.* * *
La musique m'enveloppe, me caresse. Une fois encore, je danse. Mais la fin ne sera pas la même que celle de mes 16 ans. Il n'y aura pas de larme, de honte et d'horreur. Je ne suis plus cet enfant là. Je suis devenue forte. Tellement plus forte que l'homme qui pouvait si bien me briser. Ce ne sera plus jamais possible. Ce soir, la mort dans mes yeux se matérialisera.
À suivre ....