LA NATION DANS LE NOUVEAU MONDE – les premiers pas 20

Publié le 08 février 2013 par Aiglebleu

Commencer le 12 janvier cette description des premiers pas dans le nouveau monde continue aujourd'hui avec ce que nous avons commencé hier, c'est-à-dire la nation sur la nouvelle terre. Quel est le mode de décision que nous allons utiliser pour guérir notre belle planète?

L'unique méthode en harmonie avec les lois universelles c'est la prise de décision par consensus. Il est très important de comprendre que le consensus permet une qualité de vie qui fait défaut aujourd'hui et qui à long terme est essentielle pour que nous puissions aplanir les difficultés que l'on connaît, qui deviennent de plus en plus criantes chaque jour. Nous vivons une époque où les accidents des centrales nucléaires polluent de manière très toxique, sournoise avec des effets à très longs terme de nombreux pays à travers le monde, alors que depuis de nombreuses années les écologistes mettent en garde contre ce danger. Cela tient à ce qu'ils sont des voix minoritaires qui ne sont pas entendues. Le consensus est nécessaire au respect de tous et de chacun.

Il s'agit toujours ici, dans la nation, des mêmes principes, néanmoins la manière dont ils s'articulent est un peu différente du fait que le Conseil de la Nation est constitué de représentants des communautés. Car, la nation représentant un très grand nombre de personnes, il est nécessaire de faire appel aux représentants. Un membre du conseil communautaire est élu par consensus, ce qui garantit le meilleur choix en matière de représentant. Il s'agit inéluctablement de la personne la plus apte à représenter la communauté et défendre ses intérêts au niveau national.

Aujourd'hui, on voit dans la société occidentale, dans cette perversion des conseils originaux appelée démocratie, le mouvement contraire : lorsque l'on désigne un représentant par vote majoritaire, on élit la personne qui est prête à tout pour obtenir le pouvoir et les suffrages, l'amoureux du pouvoir. Ceci est à l'origine des problèmes actuels que sont la corruption, l'adoption de lois qui nuisent à la vie du peuple et à l'écologie, une administration favorisant l'accumulation des déficits, des dettes qui hypothèquent l'avenir des générations futures, etc. Ces problèmes des démocraties actuelles proviennent du fait que l'on travaille avec des hommes élus par vote majoritaire et non par consensus. Par consensus, l'on élit la personne la plus indiquée pour le rôle concerné. Dans le choix par consensus d'un représentant le moindre problème est signalé, étudié, le caractère de la personne est scruté et donc, s'il y a des doutes ou des attitudes problématiques elles sont immédiatement mises en évidence et la personne qui n'a pas les bonnes intentions ne parvient pas au pouvoir. Celui qui est choisi par consensus, c'est la crème, c'est le héros, souvent très humble et dévoué, la meilleure personne pour nous représenter, mais qui ne parviendrais jamais à nous représenter dans une démocratie où il faut être prêt à tout pour parvenir au pouvoir.

Par suite, tous ces représentants des communautés qui ont été choisis par consensus, réunis en Conseil de la Nation, sont amenés à désigner l'un d'entre eux afin qu'il représente leur nation au niveau international. C'est de cette manière que l'on peut obtenir un système de Nations Unies équitable et juste, où tout le monde est représenté également.

C'est par exemple ce à quoi étaient parvenues les nations iroquoises en formant la Ligue des Six Nations iroquoises. Six nations s'étaient rassemblées, pour faire la paix et sous une même gouvernance ; en réunissant leurs délégués, elles avaient établi la paix dans une partie du Nord-Est des Etats-Unis, les grands lacs et le Sud du Québec, soit le très grand territoire des différentes nations iroquoises. Lorsque survenait une menace de l'extérieur, elles étaient toutes unies pour y faire front. C'était une forme de Nations Unies. Il y en eut d'autres parmi les Premières Nations des Amériques, mais ce fut la plus connue et probablement la plus juste et la plus efficace.

L'on ne voit plus cela aujourd'hui. Les Nations Unies actuelles ne parviennent pas à établir la paix dans le monde, mais combattent la guerre par la guerre, ce qui à court, moyen et long terme provoque bien des dommages. La population mondiale est sans cesse touchée par la violence. Les Nations Unies actuelle comporte un Conseil de Sécurité formé par quelques nations ayant droit de veto sur l'ensemble des décisions de l'assemblée général : c'est là un manque de respect flagrant envers les nations trop petites pour faire partie du conseil de sécurité, et envers l'ensemble du monde. Par conséquent on ne peut en attendre aucune justice, aucun consensus ne sera atteint ni respecté ; seuls les intérêts de quelques nations ayant le pouvoir de veto sont ici servis.

Afin d'obtenir un système de Nations Unies efficace et juste, il s'agit simplement de respecter les grandes lois du cercle, et premièrement, d'accepter chaque nation. Toutes les nations doivent avoir une voix égale à l'intérieur du cercle, c'est en cela que consistent l'acceptation et le respect de chaque nation, quelles que soient ses dimensions. Deuxièmement, seule un mode décisionnel par consensus est véritablement respectueux de tous les membres d'un cercle et cette organisation doit donc adopter ce mode décisionnel. Troisièmement, il s'agit d'harmonier le pouvoir de cocréation des Nations Unies. Il faut comprendre que les nations ensemble peuvent influencer les destinées mondiaux. De véritables Nations Unies élimineraient la faim dans le monde. En effet, il y a suffisamment de ressources et de richesses sur terre pour subvenir aux besoins de l'ensemble de l'humanité, il suffit simplement de les distribuer équitablement. Ce n'est pas le cas actuellement, richesses et ressources étant concentrées dans certains pays qui deviennent obèses pendant que d'autres agonisent de faim. C'est là le rôle de cocréation des Nations Unies. Si chaque nation y avait une voix et pouvait s'exprimer, elle saurait dire ses besoins et ses ressources propres, et ainsi les richesses de la terre sauraient-elles être équitablement réparties dans le respect et le bien-être de tous et de chacun.

Les nations doivent apprendre à se connaître. Car si les nations se connaissaient réellement, il n'y aurait pas de guerres. Nous avons tous les mêmes besoins, auxquels il s'agit seulement de répondre. Or si l'on ne parvient pas à se parler ou à s'entendre, c'est parce que l'on n'a pas appris à le faire. Au sein du cercle sacré, que ce soit au niveau de la famille, de la communauté ou de la nation nous avons été éduqués à l'écoute active. C'est cet apprentissage de l'écoute qui fait défaut aujourd'hui. C'est pour cela que la guerre sévit entre les nations. N'ayant pas appris à communiquer, à s'écouter mutuellement, elles ne peuvent parvenir à des compromis.

De la même manière, la prise de décision par consensus est un processus qui s'apprend, cela ne s'improvise pas. Pour celui qui a toujours vécu dans une société régie par la discussion, le vote majoritaire, la polémique, il est très difficile de changer d'état d'esprit et de s'aligner sur un mode de décision par consensus d'où la discussion est absente et la collaboration de mise. En revanche, celui qui a toujours connu le mode de décision par consensus saura l'amener tout naturellement au niveau international. C'est pourquoi cette éducation commence dès le premier niveau du cercle sacré.

Ainsi donc, lorsque les lois du cercle seront transposées au niveau de l'individu, de la famille, de la communauté, au niveau national et international, l'on pourra espérer atteindre une paix profonde et durable dans le respect de l'écologie, ce qui permettra la préservation de la vie des générations futures.

Dès lors qu'un Homme a intégré une compréhension vraie de la nation, septième étape d'implication et de compréhension des relations de l'être humain, il peut en arriver au huitième niveau: la conscience planétaire.

À bientôt ;-)

Paix, Amour et Joie

Aigle Bleu