ELECTRO – Volontairement tourné vers les années 90, Yan Wagner sort FORTY-EIGHT HOURS, un premier album à l’impressionnante cohérence mais qui ne nous a néanmoins pas complètement convaincus.
Le problème c'est que malheureusement cette manière de procéder nous aura assez vite lassé une fois la première écoute passée. Certainement que l'aspect trop lisse et trop gentil qui ressort de cet album y est pour quelque chose, car il n'y manque finalement qu'un soupçon de "saleté" pour que cela fonctionne complètement sur l'ensemble de la galette. De notre avis, l’autre gros défaut de cet album est sans conteste les sons trop retros qu'il utilise, un manque de modernité qui finit également par nous agacer. Certes, cet aspect vintage est complétement voulu et assumé par l’artiste, mais si lui ne voulait pas d’un son calé sur ce qui se fait aujourd'hui, de notre côté on aurait sans doute préféré que ses choix aient été un peu plus actuels.
Un premier essai qui ne manque pourtant pas la cible mais qui souffre d’un manque d'amplitude. L’orientation voulue par son auteur n’arrive malheureusement pas à nous garder dans son univers. A la longue les aspects trop simplistes et monocordes mettent en avant une insuffisante modernité qui rend l’écoute pénible et pesante. Il en va de même du spectre des sons utilisés qui en quelques lectures devient déjà obsolète. Des 12 plages qu’il recèle, on ne gardera que le seul "Spleen de l'officier". Magnifique titre qui continue à nous enchanter. Preuve qu’on était vraiment pas loin d’avoir une autre opinion et que quelque chose émane de cet album, mais au final le sentiment général n’est pas celui espéré et même la présence d’ Etienne Daho sur "The Only One" n'aura pas été suffisante pour nous convaincre de l'indispensabilité de ce disque.