"Cette décision renforce la justice guatémaltèque, car l’obligation de rendre des comptes pour les crimes du passé commence à être respectée. Veiller à ce que les victimes et les familles de victimes de milliers d’autres violations des droits humains obtiennent justice, vérité et réparations, voilà ce qui est important", a expliqué Sebastian Elgueta, spécialiste de l’Amérique centrale à Amnesty International.
En 1999, une commission d’établissement de la vérité soutenue par les Nations unies a déterminé qu’au cours du conflit interne guatémaltèque, qui a duré 36 ans (1960-1996), quelque 200.000 personnes avaient été tuées ou avaient "disparu".
Après avoir recensé plus de 600 massacres, la commission a conclu qu’un génocide avait bien eu lieu – principalement sous la présidence du général Ríos Montt. La plupart des personnes responsables de ces crimes ont jusqu’à présent échappé à la justice.
Le fait que l’armée guatémaltèque continue à refuser de mettre à disposition des documents et dossiers classés qui pourraient mener à de nouvelles inculpations est l’un des obstacles empêchant le lancement de véritables enquêtes et poursuites.
Une proposition de loi relative à la création d’une Commission nationale de recherche des victimes de disparitions forcées et autres formes de disparitions a été présentée en 2007; six ans plus tard, le Congrès ne l’a toujours pas adoptée. La décision prononcée lundi 28 janvier selon laquelle le général Efraín Ríos Montt et son ancie...