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Mariage pour tous, où s’arrêtera l’idéologie ?

Publié le 08 février 2013 par Jflehelloco

Mariage pour tous, où s’arrêtera l’idéologie ?C’est le sujet du moment en France, il n’y a plus de chômage, plus de criminalité, plus d’impôts, l’urgence du gouvernement et de ses alliés politiques et le « mariage pour tous ». Alors oui, la possibilité de se marier pour les couples du même sexe faisait partie des 60 propositions du candidat Hollande (proposition 31 : J’ouvrirai le droit au mariage et à l’adoption aux couples homosexuels.). Mais le débat qui a eu lieu à l’assemblée a montré que c’était bien plus que cette petite formule qui était en fait en projet.

Le « droit au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels », à priori on peut se dire, comme ont tenté de le mettre en avant les défenseurs de cette idée, que le mariage c’est juste unir un couple qui s’aime, et l’adoption c’est trouver des parents à un enfant qui n’en a pas et on sait que de nombreux couples homosexuels contournent déjà la loi en se faisant passer pour célibataires. Donc, si on ne lit que ça, on peut se dire que ce n’est pas une révolution et que cela ne changera rien à ce qui existe pour les couples hétérosexuels et cela peut clarifier une situation de fait. Et j’avoue que j’ai eu cette première idée. Je ne vois pas pourquoi on empêcherait des couples de s’unir quelle que soit leur orientation sexuelle.  Mais le débat est venu et les arguments des uns et des autres, et le projet de loi m’ont ouvert les yeux sur les conséquences.

Oui l’union des couples reste une chose à permettre, notamment au niveau des droits car le PACS ne va pas assez loin. Mais quand on parle des droits, pour moi, on doit rester en lien avec ce qui est réaliste. Qu’un couple ait des avantages fiscaux, une solidarité, des droits en cas de disparition de l’un ou de l’autre, cela n’a pas de lien avec le sexe des gens et je n’y voit pas d’inconvénient. Ce que l’on ne sait pas, ou plutôt ne savait pas, c’est que dès que cette union s’appelle un « mariage » cela ouvre la porte à de nombreux droits qui vont bien plus loin que la simple union d’un couple. Notamment toute la partie liée à l’enfant. C’est pour éviter cela que les députés UMP, dont Sylvain Berrios, notre nouveau député très actif et présent dans ces débats, de jour comme de nuit, ont proposé une « alliance civile » (voir cet amendement de Sylvain Berrios). C’est à dire se concentrer sur le couple et non aller s’engager dans un débat sur les enfants. Je trouve cela tout à fait raisonnable et cohérent. Et si les députés n’avaient pas fait une telle bataille législative alors nous n’aurions pas eu le fin mot de l’histoire, c’est à dire l’objectif caché qui lui révolutionne toute la famille.

Un droit à l’enfant ? Oui c’est la nouvelle formule qui est lancée dans l’hémicycle pendant les débats. Les couples auraient désormais tous le droit d’avoir des enfants quel que soit leur orientation sexuelle en détournant grandement les textes liés à la PMA (Procréation Médicalement Assistée) et à la GPA (Gestation Pour Autrui). Et on nous explique cela au nom de l’égalité. Mis à part qu’on déplace un peu le niveau d’égalité… Oui tous les couples hétérosexuels sont à voir de manière égale, c’est à dire pouvant à priori procréer dans les mêmes conditions d’âge et de physiologie. C’est pour cela que la PMA a été mise en place, aider les couples qui ont des problèmes « médicaux » pour avoir des enfants. Idem pour la GPA qui est encadrée médicalement dans de nombreux pays pour éviter les dérives. On offre ainsi une égalité entre les couples identiques en les aidant face à un problème médical qui les rends différents des autres sur le plan de la procréation car naturellement un couple doit pouvoir se reproduire. Mais un couple homosexuel n’a pas de problème « médical », c’est juste la « nature » qui a pour l’instant décidé que la reproduction de personnes de même sexe n’est pas possible, et c’est le cas dans toutes les espèces. En cela l’Homme ne diffère pas des autres mammifères. Car oui, à un moment je pense qu’il faut revenir aux fondamentaux, peut-être le vétérinaire qui parle en moi, mais il faut regarder la « nature » à l’heure où l’on parle partout de notre Planète qu’on détourne et qu’il faut respecter l’ordre naturel des choses. Oui les relations homosexuelles sont « naturelles » dans le sens où on les retrouve chez d’autres mammifères, et même des primates si on veut se rapprocher de notre ADN humain. Mais la reproduction homosexuelle on ne la retrouve nulle part chez les mammifères. L’adoption existe à l’état naturel car des petits sans mère sont élevés par une autre mère. L’altérité sexuelle n’est jamais remise en cause dans la nature pour ce qui est d’élever les petits. Et les sociétés animales savent réguler les naissances et même aider à la procréation, on n’a rien inventé sur ces points. Mais pour l’Homme, comme il ne fait jamais rien comme les autres, et que la science a fait des progrès au point qu’on pense que créer la vie est une petite affaire d’éprouvette, on en arrive désormais à dire que c’est le couple qui est le point de départ. Mais dans ce cas où sont les limites ? Il n’y a donc plus aucune limite ? Un couple quel que soit son age, son altérité sexuelle, son hérédité, aura donc le droit à une aide « publique » à la reproduction ? Car oui il ne faut pas oublier que ce sont des actes médicaux et qu’en France une grande partie des soins est prise en charge, y compris pour les étrangers. Et si demain on a tous le droit le droit d’avoir des enfants comme on va au supermarché, alors chacun aura le droit en choisissant la mère ou le père d’intégrer des critères particulier de couleur, de taille, de QI, etc. Et on va finir où ? Et derrière tout cela on ne peut lier les enfants. On sait que tout enfant a un jour envie de connaître ses parents, je veux dire les « vrais parents », ceux qui lui ont transmis leurs gènes… Tous les parents qui ont adopté le savent, les enfants adultérins aussi ont eu à le vivre. Et avec la biologie apprise en classe les lois de Mendel sont connues de tous et donc peuvent entrainer des questions de l’enfant ou de son entourage.

Au droit à l’enfant, je préfère les droits de l’enfant. Et si on veut parler des droits des parents, alors on doit parler des droits des beaux-parents car on nous parle uniquement des parents homosexuels comme n’ayant pas les mêmes droits mais les beaux-parents hétérosexuels non plus n’ont pas les mêmes droits malgré qu’ils aient pu élever des enfants pendant toute leur vie ou presque. Oui ouvrons le débat mais dans sa globalité.

La circulaire Taubira qui donne la nationalité française aux enfants nées de GPA à l’étranger est une incitation manifeste à aller acheter des ventres à l’étranger. Comment peut-on accepter qu’un texte légalise ainsi une pratique interdite par la loi française ? Actuellement, les gens (enfin les riches homosexuels qui ont les moyens) savent que s’ils font une GPA à l’étranger, l’enfant a la nationalité de sa mère et donc il y aura des contraintes pour tout ce qui relève de la vie quotidienne et de la reconnaissance de l’enfant. Avec la circulaire plus de limite… Sortez vos chéquiers ! C’est là, à mon sens, que l’idéologie prend le pas sur la réalité. Les ministres jurent la main sur le coeur que non, la GPA ne sera pas permise en France, plus la peine les ventres étrangers sont bien moins chers et on vient de légaliser cette pratique. On nous explique qu’au nom de l’égalité on va accorder la PMA pour les couples de femmes… Mais les couples d’hommes ne seront donc plus égaux aux autres couples homosexuels car eux on ne va pas les aider à avoir des enfants ? Et bien si, évidemment, après au nom de l’égalité on devra accepter la GPA pour les couples d’hommes…

On nous a dit que cette loi ne changerait rien pour les couples hétérosexuels, que les noms de pères et mères ne disparaitraient pas du code civil. Mais pour les noms on est déjà partis dans des débats sans fin. Désormais il faudra que les parents disent officiellement que leur enfant n’a que le nom du père ou de la mère sinon ce sera les deux noms accolés dans l’ordre alphabétiques en cas de désaccord. Et on fait comment à la génération suivante ? On va en mettre 2 + 2 ? Pourquoi l’ordre alphabétique et pas un tirage au sort devant huissier pour éviter tout conflit, car pourquoi le nom de famille devrait être deuxième selon son sa première lettre ? Quelle est cette idéologie qui veut sans cesse nier l’altérité sexuelle ? Car quand on en vient à vouloir changer le nom des écoles « maternelles » au nom de l’égalité, on va trop loin !

Ce projet, qui a été vendu comme la reconnaissance de l’amour, qui lui n’a pas de sexe c’est connu depuis des siècles, devient un changement grave et total de la société. Et pour justifier de changer on nous dit que les pratiques changent, que la société change et que de nombreux pays reconnaissent ce mariage. Mais dans le monde encore plus de pays reconnaissent la polygamie alors si d’un coup quelques lobbys se font connaitre on va devoir le valider aussi ?

La France n’a pas fait son histoire en copiant les autres. Que l’on mette vraiment le sujet, dans sa globalité, sur la place publique. Que chacun puisse donner son avis. Que les français soient consultés maintenant qu’ils savent exactement ce que voulait dire cette « proposition 31″. Car depuis les débats, les français changent clairement d’avis. Concernant l’adoption de 56 % « pour » on est à 55 % « contre ». Pour la PMA ont est à 65 % « contre » et c’est encore pire pour la GPA.

On ne change pas la société contre l’avis de la société. Et on a le temps pour ces débats car il n’y a pas « Urgence » comme l’a rappelé mardi Sylvain Berrios en interpellant le premier ministre à l’Assemblée.


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