Confessions d’une (ex) TV-addict

Publié le 08 février 2013 par Elosya @elosyaviavia

C’est drôle parce que s’il y a bien un truc dont mes ami(e)s proches se souviennent depuis plusieurs années, c’est mon intérêt addiction pour la télévision.

De mon enfance à mon adolescence puis jusqu’à ma vie de vingtenaire, la télé a été une compagne pour mes longs moments d’ennui. Une alliée de mes soirées pépères à la maison. Une présence rassurante lors de soirées angoissantes.

Cela a été comme ça durant de longues années et puis un jour, la télévision a tout bonnement disparu de ma vie.

Oui totalement. Moui tu sais, je suis radicale hein. Mais voilà, elle est revenue dans ma vie et ça me perturbe.

C’est arrivé juste avant noël. Mon chéri est venu me voir et il m’a dit qu’il attendait un colis. Sur le coup, j’ai rien moufté, je pensais que c’était des chaussures ou un livre ou autre chose. Et puis il m’a dit.

Une télé.

Il avait commandé une télé.

J’ai relevé la tête de mon ordi, j’ai fait la moue. J’ai froncé les sourcils et pris un air renfrogné. J’ai commencé à râler. Te dire que je n’en voulais pas était un doux euphémisme. Bah oui, en fait depuis plusieurs années maintenant, je n’avais plus de télé. En avoir une, ne m’a jamais empêchée d’avoir une vie sociale, mais le fait est que je me sentais plus libre sans télé.

Je n’avais plus cette tendance à être scotchée à des programmes sans queue ni tête. En même temps depuis que la série Urgences s’est arrêtée le 12 mars 2009, presque plus aucun programme télévisuel n’a trouvé grâce à mes yeux (fan d’Urgences un jour, fan d’Urgences TOUJOURS). Je ne voulais pas retrouver la pathologie de la télécommande qui me poussait à zapper dès le passage d’une pub reloud/dès un moment d’ennui devant un programme/dès un moment de doute genre, peut-être bien qu’il y a quelque chose de plus intéressant sur l’une de mes 400 chaînes/dès un moment réflexe genre je zappe, mais je ne sais même pas pourquoi. Je ne voulais pas me retrouver à zapper exprès sur une chaîne pour regarder la météo et me rendre compte 5 minutes après la fin de la météo, que j’étais incapable de dire le temps et la température du lendemain parce que mon cerveau n’avait dans le fond pas accroché au programme. Bref, j’avais la sensation que le retour de la télé allait signer le retour d’un certain esclavagisme télévisuel chez moi.

Je critique hein, mais j’ai vécu des moments télévisuels forts devant ma télé comme lorsque je me suis levée à 4h du mat, fin septembre 1997 pour regarder fascinée, en version originale l’épisode en direct d’Urgences. Lorsque, j’ai pleuré devant la victoire de l’équipe de France lors de la coupe du monde 98, des pleurs qui dissimulaient  une souffrance, une peine que je refoulais depuis plusieurs jours et qui a fini par sortir de manière tout à fait impromptue ce jour là. La fois où âgée de 5/6 ans, je décidais de regarder le film Ghostbusters en cachette, me cachant les yeux à plusieurs reprises parce que j’avais beau faire ma « grande », je flippais un truc de ouf.

Bon et alors, cette nouvelle télé me direz-vous. Bah au vu de la qualité de l’image, du son et de la taille de l’écran. JE KIFFE GRAAAAVVEE. Dès le premier jour de l’installation, nous avons visionné plusieurs films et c’est clair que pour la cinéphile que je suis, le passage de mon petit ordi 17 pouces à cet écran de la mort qui tue, alors ouais forcément je vis le film à fond. Et puis bon, je continuais à regarder la télé sur mon ordi, mais maintenant je suis modérée dans mes choix télévisuels.

Je suis donc rassurée parce que je ne laisse plus mon temps de cerveau disponible s’éparpiller un peu partout. Je suis toujours dingue de divertissement, je kiffe toujours autant Koh Lanta. Je redécouvre Nouvelle Star et je compatis avec les candidats et suis à donf pour évaluer leur prestation. De manière surprenante, je me suis prise de passion pour « Touche pas à mon poste », Cyril Hanouna me fait chialer de rire et j’adore le ton de l’émission ainsi que les chroniqueurs. Je suis férue des émissions culturelles, de voyage et de cuisine. Arte reste l’une de mes chaînes favorites. Et puis avant la télé était une forme d’échappatoire, je m’ôtais d’un quotidien qui me paraissait parfois trop lourd. Maintenant, c’est différent, je ne suis clairement plus la même. Il y a internet aussi hein qui m’a rendue un chti peu addict (report d’addiction bonjour), même si j’essaie de plus en plus de déconnecter.

En tout cas pour la télé, je réduis la fuite du cerveau, je choisis et cela fait toute la différence.