Depuis ses origines, ce blog se demande sur quoi peut
déboucher la crise. Cela fait quelques temps que The
Economist penche pour le modèle scandinave. Son argument : c’est un
modèle non idéologique. Il y en a pour tout le monde : Etat protecteur d’un
côté, entreprise libre de l’autre. Toujours méfiant, je me demande si The
Economist n’a pas peur qu’une réaction au tout libéral des dernières décennies
ne renvoie le monde vers le socialisme. Tente-t-il d’arrêter le
balancier en milieu de course ?
Mais il y a peut-être quelque chose de juste dans son
analyse. Petit à petit, je découvre une sorte de consensus d'après
guerre. Il a demandé à l’Etat de protéger l’homme du capitalisme. Les trente
glorieuses furent technocratiques. Pour une raison qui n’est pas claire, ce
modèle a fléchi. Peut-être était-il étouffant ? Instable ? Les
régimes communistes se sont effondrés, ou ont dû libérer leurs entreprises
(Chine), l’Ouest s'est libéralisé, sous les coups de boutoir de 68, de Madame
Thatcher et de quelques autres.
Si l'analyse est juste, que faire ? Peut-être se
demander ce
qui compte vraiment pour nous, Français, ce qui est secondaire, et comment
arriver à reconstruire un pays dans lequel l’essentiel est respecté, eu égard
aux contraintes, notamment économiques, que nous subissons. Mais, pour réussir
cet exercice, il faut oublier les idéologies. Comme le dit The Economist.