C'est une aube nouvelle
Balayé par un vent du nord.
La campagne s’habille de cristal
Et sous les arbres nus
J’ai vu
Les brisures du temps.
Lumière blanche pour un ciel bas.
Un oiseau, au loin
Ballotté par la tempête
Disparaît dans l’épaisseur du bois.
La pluie
Estompe mes pas perdus.
Derrière la maison le chemin de terre
S’enveloppe de solitude.
Dans l’échancrure du froid
Je devine
D’autres figures
Oubliées à la rigueur
De février.
Personne au point du jour
L’espace est vide
Claire nudité d’un vertige hivernal.
Il y a bien trop de vent