Lorsqu’il s’agit des impôts et de la gestion des finances du pays, nos gouvernants actuels n’ont rien inventé : ils s’inspirent allègrement pour gouverner des mêmes méthodes que sous l’ancien régime !
Sous Louis XIV, le cardinal Mazarin, principal ministre s’entretient avec Jean-Baptiste Colbert, futur intendant des finances.
Chut, écoutez leur conversation !
Colbert :
Pour trouver de l’argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J’aimerais que Monsieur le Surintendant m’explique comment on s’y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu’au cou…
Mazarin :
Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu’on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l’Etat… L’Etat, lui, c’est différent. On ne peut pas jeter l’Etat en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les Etats font ça.
Colbert :
Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l’argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ?
Mazarin :
On en crée d’autres.
Colbert :
Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu’ils ne le sont déjà.
Mazarin :
Oui, c’est impossible.
Colbert :
Alors, les riches ?
Mazarin :
Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres.
Colbert :
Alors, comment fait-on ?
Mazarin :
Colbert, tu raisonnes comme un pot de chambre sous le derrière d’un malade ! Il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches… Des Français qui travaillent, rêvant d’être riches et redoutant d’être pauvres ! C’est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser…C’est un réservoir inépuisable.
Vous avez suivi l'entretien ? Hé bien voilà, nous pouvons constater que RIEN n'a changé !!! Mieux vaut en rire finalement...
Extrait du « Diable Rouge » Une pièce de théâtre écrite par Antoine Rault et mise en scène par Christophe Lidon.
L'image amusante qui illustre mon texte a été empruntée sur ce site là