Dernier arrivé dans la famille des reflex Full Frame chez Canon, l’EOS 6D est aussi le plus léger et le moins cher des 24×36 de la marque. Il apporte, en plus d’un tout nouveau capteur, le GPS et le Wi-Fi…
Un bon capteur dans un boitier de taille contenue
Compact et léger pour un reflex Full Frame, l’EOS 6D est doté d’une bonne prise en main, avec une poignée bien pensée, permettant de le tenir fermement lorsque des optiques volumineuses y sont montées. La finition globale est très bonne, tandis que le boitier bénéficie des derniers choix ergonomiques du constructeur. Barillet des modes d’exposition bloqués via un verrou central avec le levier de mise sous tension en dessous de celui-ci, basculeur de mode (photo-vidéo) et touche Quick Menu en sont les principales mises à jour, qui à vrai dire lui vont plutôt bien. Un mode S, pour silencieux, permet, si ce n’est d’être totalement silencieux lors des prises de vues, d’atténuer passablement le bruit au déclenchement. Dernier point, le 6D n’est pas équipé du joystick de sélection du point autofocus et navigation dans les menus. Une croix, plus classique, le remplace de bonne manière, même s’il avait gagné à être placé plus haut pour plus de facilité d’accès avec le pouce droit.
L’écran LCD, bien que non tactile et encore moins orientable, est de très bonne facture. Doté d’angles de vision confortables, il dispose d’une bonne colorimétrie et se dote d’une fluidité appréciable en mode de visée directe. Du côté du viseur optique, il s’avère agréable, même s’il ne couvre « que » 97% du champ, et qu’il ne dispose pas d’affichage avancé, comme l’aide à la composition ou un horizon artificiel.
Le EOS 6D met en avant l’intégration d’un GPS, qui, s’il permet de géolocaliser les images, n’offre ni affichage de carte embarquée, ni de boussole. Autre attrait, l’ajout du Wi-Fi, qui permet de piloter à distance le boitier, via l’application Android et iOS EOS Remote. Elle permet d’avoir un retour de la visée, de régler ouverture, vitesse et sensibilité, ainsi que de déclencher. Les images peuvent également être transférées vers le smartphone ou le tablette pour la mettre en ligne. Canon met également à disposition un logiciel PC, EOS Utility, qui permet de piloter le 6D à distance par Wi-Fi, ou encore le transfert d’image par le biais d’un compte Canon Image Gateway. Enfin, pour il est possible de réaliser de l’impression directe, toujours par Wi-Fi ou encore le partage entre divers appareils Canon en disposant.
Tous ces petits ajouts sont sympathiques, mais il y a également quelques manques. L’écran du 60D était articulé, il est dommage que le 6D fasse l’impasse à ce sujet. Idem pour l’emplacement carte mémoire, qui est unique. Point plus gênant, le 6D est dépourvu de flash, tandis que les optiques EF-S ne sont pas compatibles avec ce nouveau reflex, et il en va de même avec la poignée d’alimentation, qui se dote d’une forme spécifique au reflex. Enfin, Canon aurait pu intégrer un fiche casque, pour checker la prise son…
A l’usage
La première constatation, à l’usage, passe par une réactivité excellente du boitier, qui est prêt après mise sous tension en une demi-seconde, valeur qui peut être reportée comme constante pour ce qui en est tant du temps entre 2 clichés, la mise au point en haute et basse lumière se faisant également dans ce laps de temps réduit. Une bonne homogénéité qui peut être surprenante pour un appareil doté de seulement 11 points AF, là où le D600 en dénombre 39. C’est certainement la sensibilité du 6D qui fait la différence. Avec des clichés exploitables jusqu’à 12800 ISO en format A4 (voire 25600 suivant les conditions), le nouveau capteur de 20,2 Mpxls fait presque des miracles. Par contre, avec un mode rafale qui plafonne 4,3 i/s, il ne faudra pas trop compter sur le 6D pour réaliser des images sportives…
Par contre, pour ce qui en est du mode vidéo, comme tous ces concurrents, mis à part l’alpha 99, l’utilisation du boîtier ne se destine clairement pas à un usage « familial ». Sans autofocus efficace il est malheureusement difficile de tirer parti de la très bonne qualité d’image distillée en 24, 25 et 30 i/s.
Un boitier pour découvrir le format Full Frame et devenir un nouveau client Canon…
Avec cet EOS 6D, Canon rend une bonne copie. Un bon boîtier, doté d’un très bon capteur, voilà qui s’avère séduisant. Cependant, alors que Nikon permet de recycler ses objectifs avec le D600, Canon ne permet pas de se servir d’un parc d’objectifs EF-S déjà acquis. D’un autre côté, ceux qui voulaient un appareil full frame de Canon, n’auront pas attendu ce modèle, qui se destine visiblement à de nouveaux clients pour Canon. Néanmoins, l’EOS 6D s’avère excellent pour la photo, même si son mode vidéo reste encore beaucoup trop limité comparativement à l’alpha 99 de Sony. Par contre, avec un prix d’appel à CHF 1939.- (selon toppreise.ch), il est nettement moins cher que celui-ci. La concurrence se jouera plus directement, une fois encore, entre Nikon et Canon, puisque le D600, est disponible pour moins de CHF 1600.- (toujours selon toppreise.ch).
Éric Rivera
Fiche TechniqueCapteur CMOS 20 Mpx, 24×36, 2.31 Mpx/cm
Objectif Canon EF 24 -70 mm f/2.8
Stabilisation Selon objectif
Viseur Reflex
Ecran 7.6 mm, non TN, NC v69, 3/2,non tactile
Sensibilité (plage ISO) 100 – 25100 ISO (ext. NA ISO)
Mode vidéo 1920 x 1080 pixels,25 i/s, Stéréo
Mémoire interne NAv70
Support Externe SDHC SDXC
Connexions AV télécommande HDMI entrée micro griffe Flash GPS Wi-Fi
Alimentation NA
Étanche NC
Résistant au choc non
Dimensions / Poids 82 x 117 x 42 mm / 735 g
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble