Je cherchais désespérément depuis quelques jours un titre pour ce post, histoire sans doute d'en rajouter une couche à ce débat / querelle d'école maternelle nourrie et pourrie sur la blogosphère ces derniers temps (par exemple : ICI et ICI). Il eut été tellement facile de reprendre un titre déjà utilisé : "Se souvenir des belles choses". Et voilà qu'après une grosse demi-journée passée à écrire des dizaines de candidatures spontanées, la lumière m'est (enfin !) apparue (comme quoi, le travail nourrit le cerveau). Un vague souvenir de l'enfant provincial que j'étais et qui, venant à Paris, découvrait dans les tunnels du Métro cette réclame pour un apéritif aujourd'hui presque disparu : Dubo - Dubon - Dubonnet pouvait-on lire fréquemment. Donc, voilà l'objet du délit : Du Bio, du beau, du bon et des Delesvaux. Après un lundi où j'ai arpenté les allées du Parc des Expositions de la Ville d'Angers, attiré par les effluves du Salon des Vins de Loire, il n'aurait sans doute pas été convenable de rentrer directement sur Paris, sans rendre visite à l'un de mes amis vignerons (et ce, d'autant plus que deux cartons m'y attendaient - bouteilles achetées en 2012 je précise pour quelque esprit chagrin qui tenterait de venir me titiller ...). Rendez-vous fût donc pris avec Philippe en ce mardi matin tellement pluvieux que nous n'avons pu effectuer le traditionnel mais non-moins instructif tour des vignes. Bref, place directement à la dégustation dans une ambiance aussi glaciale à l'extérieur que conviviale dans nos cœurs.
Si nous ressortons de cette verticale d'Anthologie abasourdis, force est de constater que nos papilles sont étonnamment presque vierges et notre esprit "frais et dispo", comme si les sucres présents étaient partiellement gommés par l'acidité et la netteté de l'équilibre des vins. Chapeau l'artiste, qui nous a - en parole - initié au pressurage des raisins botrytisés (on n'obtient pas du jus, mais une sorte de miel ...). Certainement pas une partie de plaisir, mais le jeu en vaut largement la chandelle lorsque le résultat est à cette hauteur. Encore une fois, mille mercis à Philippe pour cet accueil et cette disponibilité. A très bientôt. Bruno
Je tiens à remercier ici très cordialement Philippe Rà qui j'ai emprunté quelques photos pour illustrer cet article. Je vous invite chaleureusement à consulter l'article qu'il a publié il y a maintenant deux ans sur son Blog "La Pipette aux Quatre Vins", qui constitue sans nul doute une véritable ode aux grands liquoreux de Loire, et à leur 'Pape', Philippe Delesvaux.