Et si Facebook passait devant Google

Publié le 07 février 2013 par Nicolas Dugnas @NicolasDugnas

Ça ne chôme pas chez Facebook. L’introduction en bourse de la firme de Marc Zukerberq en mai  2012 avait laissé septique de nombreux observateurs. Cependant en ce début d’année, Facebook se remet à innover et semble avoir retrouvé sa puissance créative d’antan. Les mouvements du réseau social en janvier ne sont pas passés inaperçus et font trembler la sphère entière. Tout cela nous mène à une réflexion que je me pose depuis quelques temps : et si Facebook passait devant Google. Je vais analyser dans cet article la nouveauté significative de Facebook, son moteur social, et tenter de vous démontrer que nous sommes peut être à l’aube d’une nouvelle utilisation d’Internet. Cet article constitue un scénario au conditionnel, mais pour autant crédible.

On aurait des infos plus personnalisées : le moteur de recherche social de Facebook

Il s’agit de nous donner la possibilité de faire des recherches directement sur Facebook, dont les résultats correspondrons à l’activité de nos amis. Par exemple, vous pouvez très bien demander au moteur « quels sont mes amis qui aiment les restaurants indiens ». La touche de Facebook vient du fait que son moteur prend en compte des phrases, et non des mots clés comme Google. Je vous invite à découvrir l’illustration ci-dessous en vidéo.

Pour l’instant cette fonction n’est disponible qu’aux Etats-Unis. Mais nous le savons, ce qui passe outre atlantique ne tarde pas à venir chez nous.

On aurait des infos plus attrayantes : le graph Facebook

En faite Facebook regorge d’informations sur les éléments qui nous entourent. La difficulté que la firme rencontrait jusqu’alors était d’organiser ses informations pour proposer un contenu agrégé et plus informatif. Avant les résultats donnaient des noms de personnes ou bien de pages, pas toujours très pertinents. Maintenant, voici en image ce que ça donne :

Après avoir tapé « Avignon » dans le moteur de recherche Facebook, j’obtiens des informations sur la ville, des suggestions de lieux et de pages associées pertinentes. J’ai la possibilité d’affiner la recherche par thème, en tapant « restaurant », « piscine » ou bien « hôtel ». Plus besoins d’aller parcourir plusieurs pages, tout est réuni pour nous procurer l’information que l’on recherche.

On aurait des résultats de confiance

Et nous voici dans le vif du sujet. Google ne sait pas faire ça, ou du moins pas aussi précisément et avec moins de potentiel. Google a bien aussi intégré un knowledge graph dans les résultats, mis en place aux États-Unis la personnalisation des recherche en fonction de ce que font nos amis sur Google plus (nos cercles pour être plus précis). Mais le problème est que Google plus ne connait pas le même succès que Facebook. Ainsi si ce de dernier permet à ses membres de se passer de Facebook pour tout, il deviendrait moins pertinent de faire appel au service de Google.

De plus, un phénomène bien présent sur les réseaux sociaux est que les membres font confiance à leurs amis. Et si les résultats correspondent à leurs activités, mettent en avant leurs avis ou leurs commentaires, on arrive à ce que Google tente de faire avec difficulté, la personnalisation des résultats 100% exact.

On verrait le déclin d’un métier pour la montée en puissance d’un autre : le déclin du SEO et la hausse du SMO

Continuons dans notre lancée. Si les internautes passent plus de temps sur Facebook, c’est pour parcourir les pages de marques, de villes, de personnes… Et pour retrouver des informations ciblés que Google ne peut pas leur fournir (commentaires, offres promo…). Ainsi, l’activité des pages Facebook deviendrait plus importante, et les enjeux commerciaux se seraient déplacés dans le réseaux social. Ce serait donc la montée en puissance du métier de community manager, en charge de l’animation sur les sites sociaux.

On verrait aussi notre vie privée plus exposée

Cette dernière hypothèse est la plus correcte, bien que les autres soient aussi possible. Elles est même vraie, à en croire l’internaute américain Tom Scott, qui s’est penché sur la question de confidentialité des résultats du moteur de recherche Facebook. Tout comme il est possible de connaître nos amis qui sont allés dans tel restaurant, certain peuvent utiliser le moteur pour des recherches plus malintentionnées. Selon Tom Scott il est possible d’avoir des informations dérangeantes, voir très dangereuses pour les personnes, comme obtenir la liste des « filles célibataires habitant près de chez vous et ayant indiqué sur Facebook qu’elle aiment boire beaucoup d’alcool », ou encore celle des « personnes mariées ayant indiqué sur Facebook qu’elles ‘aiment’ les prostituées ».

Comme le dit l’américain, « Facebook a de bons paramètres de confidentialité : mais il y a beaucoup, beaucoup de monde qui ne sait pas comment les utiliser. Vérifiez les ! ». Cette question de la confidentialité est très sérieuse car elle fait l’objet d’une requête de la député de Gironde Sandrine Doucet, auprès de la ministre déléguée à l’Économie numérique, Fleur Pellerin. Soyez vigilent.

Conclusion

Cette innovation me rappelle l’arrivée de Google dans notre utilisation quotidienne. C’était le service le plus utile de la toile, sur lequel on envoyé parfois des requêtes timides. Mais le web à évolué, notre utilisation aussi, et les réseaux sociaux sont passés à une autre dimension. Google semble vouloir prendre le virage social, cependant il semble que Facebook a pris beaucoup d’avance. Nous attendons alors de voir ce que son moteur nous réserve, et si le géant réseau social arrive à régler les questions de confidentialités, ce sera certainement le début d’une nouvel ère internet.