Pour faciliter la mise au point de bâtiments moins énergivores, une solution est de développer des infrastructures capables de s'adapter à l'environnement extérieur et aux desiderata des occupants.
Rendre les infrastructures capables de prendre des décisions quant à l'éclairage ou encore la température ? Ce, en prenant en compte plusieurs données comme l'environnement extérieur (luminosité, température...) et l'environnement intérieur ? Des chercheurs suédois du Royal Institute of Technology et de l'université de Kalskrona se sont posé la question et ont mis au point un programme multi-agents capable de s'adapter et de "raisonner" face à des situations où l'incertitude subsiste. C'est-à-dire que le dispositif est capable de prendre en temps réel des décisions rationnelles même sous la contrainte d'événements imprévus. Selon les scientifiques, leur système permettrait de réduire la dépense énergétique d'un édifice jusqu'à 40%, mais aussi d'améliorer le confort de ses occupants. En fait, le système consiste en un système multi-agents, qui capte les données en provenance de capteurs de luminosité et de température installés dans toutes les pièces et en extérieur.
Une amélioration aux dispositifs intelligents
Les desiderata des usagers (souhait d'une certaine température, d'une certaine luminosité, etc.) sont communiqués au dispositif via des badges intelligents. Cela lui permet par exemple d'adapter l'intensité de la lumière d'une pièce en fonction de l'heure du jour, du nombre de personnes, et de leurs préférences. Le tout, de façon automatique. Le système est enfin apte à se réadapter en temps réel. En effet si un individu est absent d'une pièce, le système identifie ce fait grâce au nombre de badges et recalcule en fonction des personnes restantes. Cela demande néanmoins de posséder des valeurs précises et, pour ces logiciels, il n'est pas encore possible de prendre des décisions à la volée. Le système repose sur la présence d'un programme tiers appelé décideur.
Une économie de poids
Chaque système confronté à un dilemme (l'absence d'une personne) soumet ses données au programme central qui rend la meilleure des décisions en fonction de modèles pré-établis, des arbres de décision ou des diagrammes d'influences. La présence du "décideur" se justifie par un gain de temps de calcul considérable. Les 10.000 essais menés par les chercheurs montrent un temps de réponse de l'ordre du millième de seconde, une rapidité qui serait impossible pour un agent doté d'un module afin de prendre les décisions lui-même. Selon les chercheurs, il faudrait alors ajouter à chaque membre du logiciel multi-agent un tel programme, entraînant un poids plus important dans le système informatique du bâtiment intelligent. A noter qu'évidemment, même si la solution est automatisée pour les décisions courantes, elle prend en compte et priorise toute intervention humaine.