Il me sera difficile durant quelque temps de vous écrire longuement sur le blog. Un nouvel enfant (littéraire) est en train de naître. Avec mon éditrice et mon directeur littéraire, nous avons fait le choix d’une histoire et de son déroulement. Je suis donc occupé de développer le roman. C’est fou ! C’est passionnant ! J’ai tous les pores de ma peau, de mon âme, de ma conscience, de mon coeur qui sont ouverts pour recueillir les impressions. Plus que dans la vie normale, je me sens « hyper » sensibilisé. Tout me touche, en bien comme en mal. Mes sentiments sont exacerbés. Mes défenses sont abandonnées, je laisse entrer l’émotion ! Et cela se traduit dans le texte qui se construit. Mes personnages commencent à vivre : Cécile et Emile. Leur rencontre, leur histoire d’amour bousculée, la vie. En attendant l’été, où je pense avoir terminé le roman, voici un paragraphe pris au hasard dans ce que j’ai écrit hier… Aimez-vous déjà le ton ? C’est la rencontre entre eux, elle est maquilleuse et lui créatif dans la pub.
En face des miroirs entourés de lampes puissantes, deux maquilleuses s’activaient avec élégance sur le visage des artistes. Et je vis Cécile ! Je suis resté interdit, transi comme on dit d’un amoureux paralysé par l’émotion. Cela ressemblait à un coup de foudre, mais c’était plutôt un grand éblouissement. En tout cas elle me fit une terrible et immédiate impression. Elle ressentit quelque chose et me regarda dans le miroir sans se retourner. Elle déposa le pinceau qu’elle faisait voleter il y a quelques secondes sur le front de l’acteur et resta un peu dans mon regard, comme pour s’y lover. Elle était vêtue de noir des pieds bottés jusqu’à son tablier. Je sus plus tard combien cela la mettait toujours bien en valeur. Surtout quand elle ajoutait de légères touches de rouge : ses ongles, une bague, une fine ceinture.