RTE (Réseau de transport d’électricité) a publié le bilan électrique de l’année écoulée. Il en ressort plusieurs tendances : la production est stable, la consommation de charbon a augmenté au dépend du gaz, la part du nucléaire est en légère baisse, et la part des énergies renouvelables dans le mix électrique français a dépassé les 16%.
Selon le gestionnaire du réseau de transport d’électricité français, la production d’électricité en 2012 a été de 541,4 TWh, en très légère baisse par rapport à 2011 (543 TWh).
Cependant le mix électrique 2012 est sensiblement différent de celui de l’année précédente. La production d’électricité à partir de charbon est en hausse de 35%, en raison de la chute du cours de cette matière première (une chute directement liée à l’exploitation du gaz de schiste aux États-Unis : les américains disposant d’une nouvelle manne, du gaz naturel en grande quantité et à bas coût, ils vendent une grande partie de leur production de charbon sur les marchés européens).
La baisse du coût du charbon s’est faite au dépend du gaz (-23,7%) et du fioul (-13,2%).
La baisse de la production d’origine nucléaire baisse de 3,8% par rapport à 2011, en raison de l’arrêt de plusieurs réacteurs pour maintenance. Certains de ces arrêts pour maintenance se sont prolongés au-delà des délais initialement envisagés. Le nucléaire conserve néanmoins une place prépondérante dans le mix électrique français avec 405 TWh produits.
La part des énergies renouvelables dans le mix français a atteint son meilleur niveau historique (16,4%), d’une part grâce à la mise en service de nouvelles installations, d’autre part grâce à retour de la production hydraulique à la normale (63,8 TWh produits) après une production 2011 affectée par la sécheresse (50,3 TWh).
La production éolienne est en hausse de 23,1% (14,9 TWh) et la production photovoltaïque de 66,7% (4TWh).