Pas vraiment une surprise l'annonce en une du Monde aujourd'hui, la loi TEPA est un échec. A moins d'être aussi dogmatique et buté qu'un député UMP lambda ou pire, un lecteur
accro du Figaro, tout le monde s'en doutait un peu.
Evidemment, ce rapport émanant d'une commission dirigée par un socialiste, le député Didie
r Migaud, le sarkolâtre obstiné (il en existe encore) nous dira que ce rapport est biaisé, le fruit de la rancoeur de gens ne comprenant pas à quel point Sarkozy est grand (ok, l'ai déjà
faite, mais je ne m'en lasse pas).
Mais, le meilleur là dedans, ce n'est pas l'échec de cette mesure, on ne va pas se réjouir qu'un machin coutant 14 milliards (tout le paquet expédié à la va vite pendant l'après élection) ne
serve à rien ; non, le mieux c'est le nouvel exemple de ce savoir faire festionnaire tant vanté de la droite décomplexée. Celui qui permet, allant à l'encontre de toutes les observations réelles,
de sortir ce quasi dicton qui veut que la droite gère alors que la gauche dépense.
Ainsi, selon les estimations de Migaud, la loi heures sup nécessite de débloquer 4.1 milliards d'euros pour un hypothétique gain de pouvoir d'achat de 3.78 milliards. Bien évidemment, les
heureux élus qui bénéficieront de cette manne se réjouiront. Et c'est là le coeur du problême, la répartition de cette somme. Il est évident, seuls Sarkozy et ses sbires (les Fillon, Lagarde et
Woerth pour ne citer que les premiers de la classe) que les heures sup sont à l'initiative de l'employeur, non de l'employé et dépendent du carnet de commande. Une petite entreprise ou une
entreprise en difficulté n'en aura pas l'utilité. Gain pour les employés, dont certains ont gobé le baratin du camelot en chef , nada.
Par contre, la détaxation de toutes ces heures, le cadeau fait aux entreprises leur permettant de faire supporter les augmentations par l'état, donc ce fameux contribuable qui n'en paye trop
selon Pernault, ça, ça coute, et à tout le monde. Mais soyons dogmatiques, n'ayons l'air de rien (Noir Désir inside ou presque).
Par charité, je ne dirais pas non plus que le volume d'heures supplémentaires a été grandement surévalué, on croirait que je me moque de Christine lagarde, la reine de l'annonce à se tordre (600
millions contre les 900 avancés). Non, si tout ça ne marche pas, ça doit être la faute (rayez les mentions ne vous convenant pas) des chômeurs, des fonctionnaires, des socialos communistes, de ceux
qui n'aiment ni Bigard ni Jauni, des étudiants en grêve, des anti massacre de tibétains, des RMIstes et j'en oublie certainement.
Sinon, côté réjouissances, le FMI nous annonce un cout estimé de la crise des subprimes de 945 milliards d'euros. Allez Nico, pleure pas, tu l'as ton prétexte.
Le Monde