Après un quinzième volet de transition qui permettait aux survivants de souffler un petit peu et un tome qui proposait à la communauté d’Alexandria de briser l’autarcie de leur groupe en installant un commerce entre plusieurs communautés, Robert Kirkman fait apparaître un nouvel ennemi, prêt à marquer les esprits à l’approche du centième épisode.
Si l’entraide avec ceux de « La colline » permettait d’éloigner les survivants de ce mode de vie qui consistait à survivre au quotidien, tout en leur octroyant une vision à plus long terme, le rôle vers lequel semblait se diriger la communauté de Rick au sein de cette nouvelle société pouvait déjà faire froncer les sourcils. Cela se confirme lors de ce seizième volet qui met brutalement fin aux belles réflexions et aux espoirs. Ceux qui trouvaient que l’intrigue commençait à traîner un peu trop seront donc ravis car Kirkman renoue avec l’action et continue de faire le ménage dans le petit groupe de survivants.
La faute aux zombies ? Et bien non, ces derniers sont de moins en moins présents et commencent même à pourrir dans leur coin. Cela fait d’ailleurs bien longtemps que la menace principale ne vient plus des mort-vivants, mais des humains. Le Gouverneur était un bel exemple, mais la crapule qui anime ce tome est encore bien pire. Armé d’une batte de base-ball enroulée de fils barbelés, le dénommé Negan plonge à nouveau cette saga dans la violence, faisant au passage grand honneur au titre de ce volume. L’espoir d’un monde meilleur entrevu lors des deux précédents volets est donc balayé d’un grand coup de batte de baseball par une bande de gros bras tatoués et sans pitié.
L’autre aspect qui continue d’être intéressant, est le développement psychologique des différents personnages. Si la présentation en début d’album permet de faire le bilan des dégâts psychologiques subi par les personnages au fil des épisodes, l’auteur continue de jouer avec son petit groupe de protagonistes et leurs relations. Si le travail effectué sur Michonne et Carl est remarquable, c’est surtout la mise en avant de Jésus qui s’annonce particulièrement intéressante pour la suite.
Bref, arrivé au centième tome, force est de constater que l’on ne se lasse nullement du scénario proposé par Robert Kirkman, ni du dessin en noir et blanc de Charlie Adlard. Vivement la suite donc !
Un comics que vous retrouverez dans mon Top de l’année !