Je prends le clavier à l’arrache ce matin, les yeux encore brouillés par les gaz lacrymogènes balancés hier sur les métallos lorrains et belges d’ArcelorMittal. Non, je n’y étais pas mais, ma chère maman étant née à Mont-Saint-Martin (au cœur du bassin minier de Meurthe-et-Moselle), je me sens un poil personnellement concerné par ce qu’il se passe et que relatent régulièrement la plume de mon amie très chère Brigitte et l’œil de mon ami Rémy.
Photo Rémy Blang
Je prends le clavier à l’arrache avant de partir retrouver les camarades de Presstalis qui défendent leurs emplois : 1.200 tout de même. Une lutte qui attire moins la lumière que d’autres, peut-être parce qu’ils ont la capacité de bloquer les rotos et que, pour le coup, la corporation de la presse leur tient rigueur de bloquer régulièrement les parutions. Hep, mes petits potes derrière vos écrans, dans les salles bien chaudes des rédactions, quand vous ferez grève vous, parce que ça vous arrivera, on verra si on vous insultera. Mais baste, quand vous lisez ces lignes, soit il est avant midi et je suis du côté de la Porte des Lilas soit c’est après et je suis à Aubervilliers au congrès du PCF.
Je prends le clavier à l’arrache pour partager avec vous l’essentiel et me prémunir de quelqu’accès de rage dont je suis coutumier. L’essentiel, je l’écris dans mon édito pour Médiavox. Si vous appréciez ce que j’écris, allez donc lire la suite de mon billet de mardi soir.
Photo Rémy Blang
Enfin, si je prends ce clavier à l’arrache, avec la boule au ventre et l’envie d’en découdre, c’est parce que j’ai une chose importante à dire à ceux d’entre-vous qui me lisent et sont encartés au Parti dit « sérieux ». Donc, toi mon copain, toi ma copine, toi qui est de gauche mais qui garde ta carte au PS ; sache que désormais je te tiens pour personnellement comptable du lock out de PSA, du gazage des ArcelorMittal, de la casse de Presstalis. J’ai bien écrit « personnellement ». Maintenant, c’est entre toi et toi. Tu as été prévenu.
Ne viens pas me bassiner avec l’unité de la gauche face aux extrémistes qui montent. Le fait qu’un Français sur trois se reconnaisse aujourd’hui dans les idées du Front national, c’est le bilan de six mois de gouvernement PS-EELV, un semestre scandé par autant de promesses foulées au pied, la moitié d’une année marquée par une succession de mensonges. C’est votre bilan !
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Bonus vidéo : Ministère des Affaires Populaires « Un air de révolution »