LE XXIème SIÈCLE SERA FÉMININ

Publié le 06 février 2013 par Blended @blendedph

C’est un cliché qui nourrit le machisme et le patriarcat, mais c’est aussi une vérité et une force : avant d’être artiste, dentiste, architecte, ouvrière, chômeuse, mère, amante ou sœur, avant tout une femme est une femme. Non pas réductible à son sexe, mais glorifiée par son genre. Car sur Terre, il y a les hommes et il y a la femme. Ou comme le disait le poète Georges Perros : « Au café. Couple. Elle a pour elle : ses seins, son gentil visage. Évidemment, son sexe. Il a pour lui : ce qu’elle a. »
Et tout est dit. Car s’il est réducteur de résumer une femme à son sexe, l’homme, lui, se résume à la femme.

Il semblerait bien que notre admiration des femmes soit partagée par ce siècle. Car aujourd’hui, la femme ne règne plus dans l’ombre, mais se bat dans la lumière. Avec une grande différence par rapport aux générations passées. Si la baby-boomeuse a voulu s’émanciper de son corps, ne plus être résumée à son sexe, la femme du 21ème siècle le revendique et en fait une arme.
Aliaa Magda el-Mahdy est devenue le symbole de la lutte égyptienne, simplement en posant nue sur son blog.

Les Femen se battent depuis 2008 pour l’émancipation de la femme en Europe de l’Est, mais c’est seulement depuis qu’elles s’affichent la poitrine nue que leur combat a gagné une couverture médiatique mondiale. Aujourd’hui, on ne brûle plus les soutiens-gorges, on les retire tout simplement.

Sans portée politique directe, mais exactement dans la même lignée, des actrices pornographiques telle que Katsuni ne parlent plus d’utiliser le X pour atteindre le cinéma traditionnelle, mais au contraire, utilisent leur corps pour construire des entreprises extrêmement rentables. En une génération, on est passé de Brigitte Lahaie, actrice assumée, à Katsuni, actrice revendiquée.

Et aux femmes qui ont décidé de ne plus croire les hommes qui depuis 2.000 ans tentent de faire de leur corps le lieu du péché (et ce, tout simplement, parce que le corps de la femme fait perdre tous ses moyens à l’homme), il faut ajouter celles qui mènent le combat sans se dénuder.

Les Pussy Riot ont rejoint Anna Politkovskaïa au rang des martyrs de l’oligarchie russe. Oprah Winfrey est toujours la personnalité la plus influente de la télé américaine. Dernièrement, Christiane Taubira est devenue la porte parole d’un mouvement social de fond grâce à son discours à l’assemblée. Même au cinéma, les Spring Breakers sont sexy et dangereuses. Quand Forbes liste les 100 personnalités de 2012, il n’y a que trois hommes dans le top ten (Jutsine Bieber, Tom Cruise et Steven Spielberg).

En politique, Christine Largarde remplace DSK (justement trop faible face à la chaire), et Angela Merkel dirige l’Europe. Hillary Clinton. Michelle Obama. Dilma Roussef. Jill Abramson à la tête du New-York Times. Aung San Suu Kyi.

Les plus grands éthologues le soulignent depuis des années : les espèces animales qui ont su survivre le plus longtemps et grandir le plus vite (fourmis, abeilles…) sont des civilisations dominées par les femmes.
Face aux catastrophes planétaires, les femmes auraient-elles décidé de reprendre les rênes ?