Hier, j’ai eu honte. Honte de moi, honte de ma mauvaise humeur, honte de mes râleries permanentes, honte de mes attitudes négatives, honte de mes colères inutiles qui je le sais servent de rempart à mes peines, minables et misérables. Honte de donner de l’importance à des sujets qui n’en ont pas. Honte à la lecture d’autres, de vraies douleurs, posées là sur la toile, sans pathos, sans mièvrerie, mignardise, sans effet de style, sans fausse pudeur.
Des articles nombrilistes nourris écrits à l’encre noire croupie dans la mare de mon petit nombril . Médiocres, sans véritable matière, pure perte de temps, du temps à courir après un petit vélo qui a fait de ma tête de moineau sa piste cyclable.
Alors oui, il fait froid, oui le grippe guette, la crise gronde, oui certaines choses ne semblent pas aller comme je le souhaiterais, oui, se sont glissés des grains de sable dans les rouages de ma vie. Mais rien qui m’autorise à polluer celle des autres, devenir un poids, même plume.
C’en est fini. J’ai décidé que s’il pleut je vais sauter à pieds joints dans les flaques, que s’il vente je vais m’en aller voir les vagues se fracasser sur les rochers, si le soleil arrive à poindre je serai là pour en profiter. Et si je tombe, et cela arrivera encore, je me relèverai en riant de mon ridicule, et reprendrai mon chemin.
Classé dans:Non classé