Après avoir passé une vingtaine d’heures à arpenter les décors de Ni no Kuni : La Vengeance de la Sorcière Céleste, j’avais envie de vous livrer mes premières impressions maintenant plutôt que d’attendre le test. Pour recadrer rapidement Ni no Kuni, il s’agit d’un RPG japonais qui est le fruit de la collaboration entre Level 5 (Professeur Layton, Dragon Quest VIII, Rogue Galaxy…) et le studio Ghibli (Princesse Mononoké, Le voyage de Chihiro, Mon voisin Totoro…). Forcément quand de telles entités se retrouvent à l’affiche d’un RPG le résultat laisse rêveur, et croyez-moi il y a de quoi…
Si il y a bien une chose sur lequel Ni no Kuni est irréprochables c’est bien sa patte artistique, le jeu est tout simplement sublime. Le savoir-faire du cel-shading de Level 5 conjugué aux coups de crayon du studio Ghibli donne naissance à un des plus beaux RPG Jap de cette génération. A l’instar de la série des Tales of, le joueur aura droit par moment à des scènes animées en guise de cinématique. Mais ici Ni no Kuni est bien moins avare que son confrère et propose bien plus que 3 ou 4 séquences de ce type.
Pour accompagner les graphismes du jeu, les développeurs ont mis en place un véritable univers féerique digne des plus célèbres conte de fée, peuplé de ville et d’habitants plus unique et atypique les uns que les autres. Ni no Kuni est une incitation au voyage, et par cela il rappelle à plus d’un titre l’aventure que proposé Dragon Quest VIII. En effet la progression rappelle fortement celle de l’Odyssée du Roi Maudit, avec certes un rythme plus mou et légèrement moins épique que d’autres productions tel que Xenoblade ou encore Rogue Galaxy, mais tellement plus dépaysante et rafraîchissante. Pour faire simple lorsque l’on parcourt le monde de Ni no Kuni une forme d’enthousiasme s’empare du joueur. La bande d’acolyte qui accompagne notre héros, apporte son lot d’humour à un titre qui n’en manque pourtant pas.
Mais ses qualités ne s’arrêtent pas là. En effet fort d’un univers attachant et d’un design éclatant, Ni no Kuni nous propose également une excellente bande son avec notamment un thème principal fabuleux qui nous plonge directement dans l’aventure. Mais aussi avec un thème de combat diablement efficace qui n’a rien à envier aux autres ténors du genre comme avec le dernier Tales of Grace F qui pour le coup est trop convenu.
On poursuit avec les qualités puisque le jeu est doté des doublages audio anglais et japonais, mais surtout il contient une des meilleures traductions françaises que j’ai pu voir (peut-être même la meilleure). La version française est garnie de jeu de mots, d’expressions et clin d’œil qui font mouches avec notamment des références à des célébrités françaises. La plupart des noms des villes, des régions, des monstres et des familiers sont à mourir de rire, comme l’illustre à merveille la ville portuaire nommée : « Port-Maillot : La baie des Bermudas », ou par ailleurs le port du maillot de bain est obligatoire… Tout cela accentue davantage la dimension quasi-inédite de l’univers.
Souvent dénoncé injustement, le système de combat n’est certes pas le plus aboutie parmi les RPG, mais il n’est certainement pas inintéressant ou alors tous les systèmes de combat des RPG le sont. Bref on se retrouve donc avec un système qui emprunte beaucoup à Pokémon en permettant ainsi la capture, l’évolution et la gestion de familier. Du coup on s’investi réellement afin de voir la forme que prendront les évolutions de nos petits familiers. Pour le reste il s’agit d’un classique mais efficace tour par tour marié à une pointe de temps réel pour un résultat plutôt convaincant. La difficulté est par ailleurs présente surtout lors dès affrontements avec les boss qui vous demanderont par moment des séances de levelling (comme dans DQ VIII, mais en moins extrême tout de même).
Ne vous fiez pas à l’esthétique enfantine du titre (le héros est un enfant), le jeu n’est pas destinée uniquement à un public jeune (pas plus que la série des Dragon Quest) et tout le monde y trouvera son compte. La quête d’Oliver n’est peut-être pas des plus épiques, mais elle a le mérite de nous immerger complètement dans un univers onirique. Pour couronner le tout Ni no Kuni comporte une pléthore de quêtes annexes et surtout nous propose une vrai carte du monde (très réussite visuellement) à parcourir à pied, en bateau ou encore à dos de Dragon. Des éléments que la plupart des RPG moderne semblent avoir oubliés. Bref si vous passez par là car vous hésitiez à vous prendre le jeu, foncez l’acheter, il vaut clairement le coup ! Je ne l’ai pas encore fini mais il fait déjà parti de mes RPG Jap favori de cette génération avec Tales of Vesperia et Xenoblade (et par extension Lost Odyssey ) .