En juillet 2012, des chercheurs américains de l'Université du Missouri annonçaient des premiers résultats encourageants concernant une thérapie contre le cancer de la prostate qui utilise des nanoparticules d'or radioactif pour véhiculer une molécule anti-cancer.
Il y a quelques semaines, des chercheurs britanniques annonçaient la mise au point d'un test à base de nanoparticules d'or qui permet de dépister à l'œil nu les premiers stades d'une maladie ou d'une infection.
Cette fois, c'est le groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca qui a annoncé une alliance avec la société américaine CytImmune pour mettre au point une thérapie anti-cancer utilisant des nanoparticules d’or comme vecteurs d'agents anticancéreux.
Cette association a pour vocation de construire un système combinant le facteur de nécrose tumorale (TNF), une molécule anticancer et un composé de camouflage à base de polyéthylène glycol contre le système immunitaire. Ce projet, baptisé CYT-6091, a déjà fait l’objet d’un essai clinique de phase I chez des patients souffrant de cancers avancés. Il permet la destruction des tumeurs sans recours à la chirurgie.
AstraZeneca prévoit déjà de tester CYT-6091 avec ses agents oncologiques. Ces essais devraient permettre d’évaluer l’intérêt du système de nanoparticules d’or dans l’amélioration de la spécificité du traitement et donc de la tolérance et de l’efficacité des chimiothérapies.
L'or radioactif est un vecteur de médicaments très intéressant car il a un isotope dont la demi-vie (temps au bout duquel la moitié des particules ont perdu leur radioactivité) de deux jours et demi. Au bout de quelques semaines, l'ensemble de ces nanoparticules d'or cessent donc d'être radioactives.
Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash