Mes malheurs, mes petites filles, mes vacances

Intense moment d’émotion chez Auchan la semaine dernière! Alors que je déprimais de voir les sorties récentes en livre de poche (parce qu’avec les auteurs à la mode ces derniers temps on est quand même mal embarqués…), je tombai sur un petit présentoir reprenant la collection « Lire Délivre », que je ne connaissais pas.  Effectivement c’est assez récent, il s’agit d’un partenariat entre Auchan et Yvelinédition. Une trentaine de titres classiques – libres de droits – ont ainsi été édités en format de poche, à un prix très bas (autour de 3- 4€), pour permettre de (re)découvrir de grands classiques littéraires.

Bon. Il y a un problème. J’ai acheté trois de ces bouquins, et relevé DEUX - DEUX- fautes d’ortho-typo. Et ça dans les bouquins c’est impardonnable. Mais bon… ca m’a surtout permis de récupérer LE texte fondateur de ma vie. Sans exagération. Aucune. Un peu?

MON livre, quand j’étais enfant, c’était un gros livre illustré, qui datait de l’enfance de ma mère. Il reprenait la trilogie de la Comtesse de Ségur – « Les Malheurs de Sophie », « Les Petites Filles modèles », « Les Vacances ». (Sophie, c’est moi. Tout ce qu’elle ressent, c’est moi enfant. Même si j’ai fait moins de conneries qu’elle, mais effectivement, en faire autant, c’est compliqué…) J’ai lu et relu ce bouquin des centaines de fois. Rien ne pouvait me faire plus plaisir que de lire ces histoires. (Et d’autres, bien sûr… Les Quatre Filles du Docteur March étaient un autre de mes préférés.)

Donc voilà: pour 9€, ma bibliothèque s’est enrichie de ces trois petits bouquins, pas aussi parfaits, colorés et odorants que mon livre d’enfance, mais j’ai relu avec bonheur le récit de la dame de Ségur, qui m’avait fait tant rêver, et ça marche encore. Sophie, Paul, Camille, Madeleine, Marguerite (un peu moins), je vous aime tous comme autant d’amis imaginaires, et vous me plaisez toujours autant. Et même si je connaissais encore tous les noms, répliques, âges, détails du récit, que je n’ai rien découvert, je suis toujours aussi contente que Sophie finisse par épouser Jean