Delphine Batho lâche l’ours en Béarn
Communiqué du FIEP Groupe Ours PyrénéesSelon les informations de France info, La Ministre de l’Ecologie s’oppose à de nouveaux lâcher d’ours dans les Pyrénées avant d’avoir les résultats d’une étude plus large de la biodiversité pyrénéenne et du pastoralisme en montagne. Elle indique également qu’il y eu des naissances d’oursons.
Le FIEP Groupe Ours Pyrénées estime que cette décision condamne à la disparition la population d’ours dans les Pyrénées occidentales. La France balaye d’un revers de main la récente mise en demeure de la Commission Européenne pour manquement de protection et au vue de l’état défavorable de conservation de l’ours dans les Pyrénées quitte en mettre en jeu les fonds européens octroyés aux Pyrénées et à risquer une amende pour infraction au droit communautaire.
Mme Batho engage ainsi un bras de fer que nous ne souhaitions pas. Les associations de protection de l’ours vont poursuivre leurs actions auprès de l’Europe afin de sauver l’ours dans les Pyrénées et particulièrement en Béarn.
Le FIEP rappelle à Mme Batho que depuis 2004 il n’y a plus de femelle à l’ouest des Pyrénées. La dernière naissance d’ourson remonte à cette même année avec Cannelito. La Ministre de l’Ecologie renie l’engagement de l’Etat qui est de remplacer les ours morts de la main de l’homme. Si l’ours venait à disparaître des Pyrénées occidentales prés de la moitié de l’aire de répartition pyrénéenne de l’ours disparaîtrait, rendant impossible l’obtention d’une population viable dans le massif, ce qui est une infraction à la Directive Habitat. Une énième étude sur la biodiversité et le pastoralisme ne changeront rien à cela si ce n’est qu’à jouer la montre et enterrer le sujet de l’ours.
En septembre dernier, lors de la conférence environnementale, le gouvernement a annoncé un axe stratégique intitulé « Faire de la France un pays exemplaire en matière de reconquête de la biodiversité ». La France avait, à travers le lâcher d’ourses en Béarn, une occasion unique de joindre la parole aux actes et de changer la donne. Aujourd’hui la France n’est pas pour le moment l’exemple à suivre en matière de sauvegarde de la biodiversité. Où est le changement ?