Le regard de René Le Honzec.
Dans l'euphorie va-t-en-guerre de la presse française, il me paraît bon de rappeler que le cher Leader déclarait le 11 novembre 2012 que "nous n'interviendrons pas, ce sont les Africains qui décideront", puis que nous les aiderions "matériellement, mais il n'y aura pas de soldats qui participeront à cette opération" (13 novembre). Puis, il sera question d'appui aérien, puis d'envoyer les forces spéciales, puis 4 000 soldats, puis qu'on "détruirait" les islamistes, puis qu'on resterait le temps qu'il faut, puis qu'on se barre. Outre le fait qu'avoir dit qu'on n'irait pas a favorisé les raids des jihadistes qui ont déclenché la riposte française fissa-fissa, il est tout aussi intelligent de leur faire savoir qu'on part en mars. Un peu de patience, les gars, vous pourrez revenir. Soyons rassurés, on a un vrai chef à la barre.