Depuis plus d’un an que Strip Science existe, on peut remarquer qu’il y a certains sujets qui intéressent particulièrement les illustrateurs, qui leur titille l’imagination et la créativité… Et c’est avec un immense plaisir que je me suis aperçu que le parasitisme les enthousiasmait tout particulièrement. C’est ainsi qu’un billet publié sur SSAFT en 2009, à propos d’un ver parasite qui pousse ses hôtes au suicide, a inspiré pas moins de 5 dessins!
Mais avant de vous présenter les dessins, petit extrait de l’article d’origine pour mieux comprendre:
Les nématomorphes regroupent quelques centaines d'espèces de vers parasitaires. Comme vous pouvez le voir sur l'image plus haut, le ver adulte ressemble à une sorte de fil, ou de cheveu (d'où leurs noms communs de "hairworm" ou "gordian worm", ce dernier évoquant le nœud gordien dont les nématomorphes prendrait l'apparence lors de leur reproduction... je digresse? Ah bon...) A vrai dire, au cours de leur cycle de vie, seule leur forme larvaire nécessite de se développer dans un organisme hôte alors que les nématomorphes adultes vivent librement dans un milieu aquatique. Or, très souvent, l'organisme hôte est un insecte terrestre comme un grillon, un cricket, un cafard ou un scarabée. D'où un sérieux problème: comment retourner dans l'eau quand on est coincé dans la cavité interne d'un insecte strictement terrestre? Et bien en le poussant à se noyer voyons! Preuve en image avec ici un brave grillon des bois (Nemobius sylvestris) se jetant témérairement dans une piscine pour y relarguer le nématomorphe Paragordius tricuspidatus.
Et la vidéo qui va avec:
Et donc en avant première mondiale, les 3 dessins d’Arnaud Rafaelian en réponse à cet article:
Le nématomorphe, Arnaud Rafaelian
Nicotupe s’était aussi intéressé au nématomorphe, mais en particulier à un autre exploit dont est capable ce ver parasite:
En effet, ce n'est un secret pour personne, mais un insecte qui se débat à la surface de l'eau va nécessairement attirer un bon nombre de prédateur comme des poissons ou des grenouilles. Si l'insecte volontairement se jette dans l'eau et ensuite s'agite frénétiquement tandis qu'un ver gigantesque lui sort du... enfin, s'extirpe de son orifice, pas étonnant qu'hôte et parasite se retrouvent souvent dans la gueule d'un plus gros prédateur comme une grenouille ou un poisson. Et bien le nématomorphe, non content de s'extirper de l'hôte, va s'extirper du prédateur! Exploit quand on sait que le pauvre insecte, lui, reste bien dans l'estomac de la grenouille ou du poisson.
Et cela avait donné le FFPM4 déjà publié sur Strip Science:
Pour remercier les illustrateurs de Strip Science, je leur ai envoyé cette vidéo charmante d’un nématomorphe s’extirpant du corps de son hôte, une araignée, qui venait de se faire asperger d’insecticide (d’où l’écume blanche):
Je sais pas s’ils étaient ravis… En tout cas ça a également inspiré Stef qui a publié ce dessin sur son blog:
Et vous? Ca vous inspire des commentaires?