Résiste, parce que tu n’as pas le choix. Résiste, parce qu’être malade est un luxe que tu ne peux t’offrir, pas le temps, trop de travail, et personne pour te dorloter, appliquer sa main sur ton front brûlant, te presser une orange, et te l’apporter, et t’aider à le boire, t’inclinant le verre, te maintenant la tête, et s’éclipser sur la pointe des pieds, éteignant la lumière derrière soi.
Non, ça faut pas rêver. Ces petits miracles d’amour et de compassion, ce sont les femmes qui les accomplissent. Les hommes eux sont prudents, précautionneux, prévenants : la grippe, ils l’évitent ! Et vous par la même occasion si vous avez le mauvais goût de répondre à l’appel du virus.
Non, mais l’homme faut le comprendre, nous ne sommes pas égaux devant la douleur. Et n’insistons pas, être malades, ils nous supportent pas. À les entendre il semblerait que nous les femmes nous aimions, à moins que nous ayons fini par nous y habituer …
Donc, j’en ai pris mon parti, ai décidé que ce principe était une généralité, une interdiction de mettre l’homme, le mien s’entend, à l’épreuve de ma potentielle maladie.
Alors beaucoup pour lui, un peu pour moi, et une bonne dose de mauvaise foi, j’avoue je me dope. Quotidiennement, il me faut ma dose, de spiruline et d’extrait de pépin de pamplemousse, car je le constate, chaque jour la menace se rapproche, chaque jour jour le nombre de malade augmente, et l’on ne peut être malade lorsque l’on est amoureux
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