Le 26 mars 1918, il y a donc 90 ans, dans notre bonne ville Doullens, Poincaré, Clémenceau, Haig qui commande les armées anglo-canadiennes, décident de donner, sur insistance des Britanniques, le commandement du front ouest à Foch, nommé généralissime et futur maréchal de France, de Grande Bretagne et de Pologne (et pas Pétain dont personne ne veut à poste, et qui en retirera contre la République et Londres une rancoeur tenace avec les conséquences que l'on sait vingt ans après).
A cette date, il y a 30 divisions américaines en cours de formation et d'équipement (entièrement français l'équipement, des canons de 75 aux chars Renault FT-17 en passant par les Spad, matériel que les Américains ramèneront chez eux) sous les ordre de Pershing. Ledit Pershing n'est pas convoqué à Doullens, sans doute même pas averti, et à qui on fait savoir après coup qu'il doit désormais prendre ses ordres de l'état-major français.
Je m'interroge de savoir si, en réintégrant l'OTAN, notre maréchal Sarkozy (le voilàààà...), qui décide tout seul contre nos généraux et la majorité des Français l'envoi de renforts dans le Fort Apache afghan, a bien compris qu'aujourd'hui l'OTAN c'est exactement le contraire de 1918, et que ce sont les Européens qui y prennent leurs ordres du Pentagone sans pouvoir les discuter.
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