"Nulle part au monde le cancer ne doit plus être une condamnation à mort, car nous disposons de moyens éprouvés pour prévenir et guérir un grand nombre de ces cancers. Pour limiter l’exposition aux facteurs de risque de cancer et faire en sorte que toutes les personnes vivant avec le cancer aient accès aux soins et aux traitements appropriés, il convient de mettre en place dans tous les pays des programmes complets de lutte contre le cancer", explique le Dr Oleg Chestnov, Sous-Directeur général chargé des maladies non transmissibles et de la santé mentale à l'OMS.
La récente enquête menée sur les capacités nationales de lutte contre les maladies non transmissibles, qui a rassemblé les réponses de 185 pays, a mis au jour d’importantes lacunes dans la planification de la lutte et des services contre le cancer. Même si certains pays ont élaboré des plans ou des politiques ciblant le cancer, nombre d'entre eux ont du mal à passer de l’engagement à l’action. Souvent, ces plans ne sont pas intégrés aux plans sanitaires et développementaux plus globaux au niveau national. En plus, de nombreux pays ne disposent pas des capacités institutionnelles ni du leadership décisif qui assureraient un financement suffisant de la lutte contre le cancer au niveau national. Seuls 17% des pays africains et 27% des pays à faible revenu ont des plans de lutte contre le cancer dotés d'un budget pour assurer sa mise en œuvre et moins de 50 % des pays disposent de registres du cancer dans la population. Ces registres sont essentiels pour rassembler des informations de qualité sur le nombre et le type des cancers, permettant ainsi de mettre au point des politiques nationales efficaces de lutte contre le cancer, de les mettre en œuvre puis de les évaluer.
Ci-dessous en audio, interview du Docteur Andreas Ullrich de l’OMS (propos recueillis par Alpha Diallo) A l'occasion de la commémoration de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, l'OMS (Organism...