Fatigue. Attaqué Soirs. Je dois en
être à la page 50. Je devrais pouvoir avoir terminé la saisie de SOIRS, RAS, OS, PEAU d’ici la fin de la
semaine. Mais c’est fatiguant de se faire dactylo de son propre boulot. Ceci
dit, c’est rentrer dans la chair du livre. Dans SROP, cette tension entre
continuité et disparité m’intéresse bien. Mettre les quatre livres ensemble
manifeste une chose : ça bouge, et en même temps, ça reste là.
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Le travail d’approche pour SROP est fait : 430 pages pour le tout. Mais si
je systématise l’enchaînement des séquences par xxx au lieu d’un saut de page,
cela devrait notablement réduire la masse pondérale du livre. Ce travail est à
peu près fait pour Soirs et Ras, mais pas du tout pour Os et Peau. Penser aussi à unifier la présentation des titres, celle des
citations… Boulot long, méticuleux, pas ennuyeux. Et je sais pouvoir compter
sur Claudine et Djamel pour aboutir à une bonne mise en page finale.
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Aujourd’hui, faut que je bosse pour les élèves. Mais hier, j’en ai fini avec
SROP. Avec la nouvelle mise en page, je redescends à 350, ce qui devrait aller
pour Tarabuste. C’est plus compacté, moins jouissif pour l’œil sans doute,
parce que le temps d’arrêt, le signal blanc, est moindre d’une séquence
l’autre. Par contre, l’ensemble se fond, s’uniformise pour la présentation des
quatre livres. Un bloc, un pavé d’années, c’est ce que je veux.
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Titre : j’aimerais bien rester sur un monosyllabe plein. SROP, ce sont
d’abord des moments de vie dans une durée évanouie, sans reste ni retour, sauf
les poèmes qui émergent comme des îles dans un océan de plus rien. Vie
disparue, eau courante, sauf ces clés de mots.
Tout rien serait pas mal, mais
l’oxymore est trop voyant.
Au pire, je pourrais titrer SROP, mais il y a la proximité dérangeante de
sirop, et le fait que ce n’est pas du tout représentatif de mon travail. Je
donnerais un titre illisible à ce que je veux prioritairement lisible… Je ne
suis pas à une contradiction près, mais tout de même…
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Lu le texte de Frédérique Germanaud pour les gouaches de Lawand. Bon texte,
moins narratif que créateur d’une atmosphère brumeuse et fantomatique qui convient
bien aux personnages de Lawand, toujours de passage entre rien et rien.
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Achevé de lire l’article d’Evelyne Lloze sur le blanc, ellipse et litote, en
poésie contemporaine. Elle travaille surtout à partir de du Bouchet, Dupin,
Gaspar, Jabès... toute cette génération qui m’importe, sans aller vers la
poésie spatialiste ou le blanc chez Royet-Journoud par exemple.
Son analyse est forte, et j’aime bien aussi qu’elle intègre une part de
polémique, feutrée, sans attaque ad hominem, mais claire vis-à-vis de certains
critiques ou certains poètes « médiocres épigones ».
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Virée à Cavaillon. Heureux de retrouver Martine Pringuet pour fêter son départ
à la retraite : elle aura vraiment fait du bon boulot dans cette petite
ville, à la fois pour le livre, les poètes et les artistes. Belle expo d’Anik
Vinay, qui reprend son travail des dernières années. J’aime bien le tempérament
mélancolique d’Anik ; elle n’aime ni le bruit ni la foule, ni se mettre en
avant.
Revu avec plaisir James qui m’a donné un exemplaire d’America solitudes. Il va falloir voir ce gros morceau, mais je
l’attendais depuis déjà quelques années, tout autant que James. La célèbre
vitesse d’André Dimanche…
épisodes 1, 2,
3,
4,
5,
6,
7,
8,
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10,
11,
12,
13,
suite vendredi 8 février 2013
©Antoine_Emaz