"Faire des économies oui, affaiblir l'économie non ! Un compromis sur le budget européen est possible mais il faudra raisonner les pays européens qui veulent aller au-delà de ce qui est raisonnable dans les coupes. Pour l'avenir, de véritables ressources propres seront indispensables, sinon c'est la construction européenne qui se trouvera remise en cause.
"L'intérêt national est en train de prendre le pas sur l'intérêt européen"
(…) Depuis trop longtemps, l'Europe doute d'elle-même, hésite sur ces choix. Elle met trop de temps à prendre des décisions majeures, et trop peu à réfléchir à ses orientations et à son architecture d'ensemble. L'intérêt national est en train de prendre le pas sur l'intérêt européen. S'il est vrai que la crise de la zone euro est désormais largement derrière nous, nous sommes loin d'en avoir tiré toutes les conséquences. Ce qui nous menace n'est plus la défiance des marchés mais c'est celle des peuples ", a déclaré François Hollande devant le Parlement européen, deux jours avant le début du sommet de Bruxelles.Au programme, l'adoption du budget de l'Union européenne pour la période 2014-2020. Des négociations qui s’annoncent tendues. Le chef de l'Etat a profité de l’occasion pour lancer un message à ses partenaires, en marquant notamment sa différence avec David Cameron. Il a également plaidé en faveur d'une politique de change cohérente : "L'Europe laisse sa monnaie, l'euro, vulnérable à des évolutions irrationnelles dans un sens ou dans un autre (...) Une zone monétaire doit avoir une politique de change sinon elle se voit imposer une parité qui ne correspond pas à l'état réel de son économie".