L’art du cocooning

Le printemps sera-t-il précoce ? C’est la question que je me pose en regardant les pies s’activer dans les arbres autour de chez moi.

Mes observations personnelles de l’an dernier corroboraient les études plus sérieuses, dès février, chaque couple de pies défend un territoire et construit un ou plusieurs nids, le plus souvent en hauteur et près du tronc dans des arbres. Or, cette année, c’est depuis le mois de janvier que les jolis oiseaux s’activent dans les branchages.

Il ne s’agit pas d’une activité fébrile certes, et les premiers jours j’ai pensé qu’il s’agissait d’une sorte d’opération de reconnaissance. Une vérification de l’état des nids ayant servis aux dernières pontes, un état des lieux avant le début des travaux de rénovation. Une brindille apportée par-ci, une autre par-là, des tests de sécurité avant d’ouvrir le chantier en quelque sorte.

Néanmoins depuis une grosse semaine, force est de constater que la période de nidification a débuté. Les arbres sans feuilles encore, ne me cachent rien des premiers efforts des futurs parents. Un ancien nid sera réactivé. Les oiseaux habiles, une petite branchette en travers du bec, se fraient un passage au milieu des branchages pour parvenir jusqu’à leur aire de reproduction dont ils entament la reconstruction.

Ce qu’ils arrivent à réaliser avec leur bec est nettement supérieur à ce que je pourrais faire avec mes dix doigts. Chapeau l’oiseau ! L’ampleur de la tâche n’est pas mince, un nid de pies ce n’est pas rien, je l’ai déjà décrit ici. La ponte ne devrait survenir que vers avril ou mai, les parents ont donc largement le temps de fignoler leur ouvrage. Le cocooning est un art dont je suis l’observateur attentif.