Le spectre de la défaite a joué des tours au XV de France qui s’est une nouvelle fois incliné en Italie (23-18), ce qui prive déjà les Bleus d’un possible Grand Chelem.
L’Italie confirme un peu plus qu’il faut compter sur elle dans le Tournoi pour tenir la dragée haute et gagner d’autres matchs que ceux face à l’Ecosse. Une 3e place historique n’est désormais plus utopique pour la Squadra Azzurra.
Une nouvelle fois, c’est la tête baissée que le XV de France rentre d’Italie. Pourtant, contrairement à 2011, les Bleus n’ont pas renoncé pendant le match en se montrant entreprenants et volontaires mais cette fois l’Italie était simplement meilleure. La première demi-heure a été parfaitement maîtrisée par l’Italie. Les coéquipiers de Sergio Parisse ont peut-être fait le meilleur match de leur histoire. Conduit par une immense Luciano Orquera (par le talent plus que par la taille), le XV italien a récité un rugby qu’on ne lui connaissait pas : occupation, alternance, inspiration, contre … simplement omniprésents.
Cueillis à froid dès la 5e minute sur un contre conclu par « l’ennemi intime » Sergio Parisse, les Bleus ont du courir au score pendant la première mi-temps avant. Après avoir laissé passé l’orage et les vagues italiennes, les Français reprennent le score avant la pause après un essai de Louis Picamoles puis Bnjamin Fall. On imagine alors que les Italiens vont fermer la boutique et être juste physiquement mais il n’en est rien. La patte Jacques Brunel se fait sentir avec de la disponibilité, de la mobilité et de la vitesse dans le jeu. Les Italiens ne se laissent pas abattre et vont mettre reprendre confiance après l’essai de Castrogiovanni à la 57e. Un drop de Burton scellera définitivement le score, même si les Tricolores ont cru jusqu’au bout pouvoir franchir l’en-but italien.
On attendait les Italiens sur le combats et finalement ils ont surpris les Bleus par un jeu porté et en mouvement.
Certes les Italiens ont marqué sur 2 contre-attaques de près de 80m, il n’empêche que le XV de France a été trop approximatif dans son jeu pour espérer mieux qu’une défaite à Rome. Malgré les intentions, dans la parfaite continuité des tests d’automne, trop de fautes de main ou d’incompréhension au moment de la dernière passe ont été fatales. Il faut désormais remettre le bleu de chauffe car les Bleus de France affronteront un autre perdant dès samedi. Les Gallois voudront se racheter de leur défaite à domicile face à l’Irlande tandis que la France voudra une nouvelle fois prouver que la défaite à Rome n’est qu’un (nouvel) accident de parcours.