Powerpaola, le virus des belles histoires

Il y a quelques semaines, Case Départ vous avait déjà dit tout le bien qu’il pensait de la jeune maison d’édition parisienne L’Agrume, tournée vers l’illustration contemporaine et qui parie sur des ouvrages coups de coeur ayant connu un grand succès dans leur pays…

On avait pour l’occasion braqué nos projecteurs sur l’ouvrage de l’allemande Nadia Budde, Choisis quelque chose, mais dépêche-toi! primé au dernier salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil.

En ce début 2013, cet éditeur nous propose un roman graphique de la jeune illustratrice Powerpaola. Cette jeune femme talentueuse nous entraîne du côté de l’Equateur et de la Colombie.

Une famile un peu déjantée

Quito, 1977. C’est là que naît Paola, d’une mère persuadée qu’elle ne pourra plus avoir d’enfant et qui se fait diagnostiquer toutes sortes de maladies tropicales… Le couple a déjà deux filles mais le père rêve d’un garçon. C’est donc une fille qui vient compléter la fratrie. Il la surnommera affectueusement « Paola Coca-Cola ».

La famille est haute en couleurs. Entre sa mère mystique qui lit l’avenir dans les dominos, son père prêtre qui organise ds messes clandestines et ses deux soeurs, l’une pieuse, l’autre débauchée, Paola va devoir se construire une identité et trouve rune place dans cette famille singulière.

On la suit avec bonheur au fil de courts chapitres thématiques ( la famille, l’argent, la religion, les amis, l’amour) de son enfance à l’âge adulte. Le trait de Powerpaola est à la fois précis et naif, fin et foisonnant.

Les cases en noir et blancc sont riches d’une multitude de petits détails. Les dialogues sont très rythmés, le propos n’est pas lénifiant.

Bref on ne s’ennuie pas une seconde à la lecture de ce bon « Virus tropical« .

• Virus tropical
• Auteur: Powerpaola
• Editeur: L’Agrume
• Parution: janvier 2013
• Prix: 17 euros.