Pitch : Célèbre violoniste, Sydney Wells est belle, intelligente, très indépendante... et aveugle, depuis ce tragique accident qui lui a coûté la vue quand elle était enfant. Sydney vient de subir une double transplantation de la cornée. Après vingt ans dans le noir, elle pourra bientôt enfin revoir. Le Dr Paul Faulkner est chargé de l'aider à surmonter les difficultés qui accompagnent le fait de retrouver la vue. Avec son soutien et celui de sa soeur Helen, Sydney s'adapte peu à peu. Mais sa joie est de courte durée. D'étranges images, inexplicables et effrayantes, lui apparaissent. Séquelles de l'opération ? Réaction du cerveau ? Ou s'agit-il d'autre chose de bien plus terrible ? Alors que ses proches se mettent à douter de sa santé mentale, Sydney est de plus en plus convaincue que ses nouveaux yeux ont ouvert la porte d'un monde terrifiant qu'elle seule peut voir...
Malheureusement, tout le film sent le déjà-vu. Sorte de croisement entre The Grudge, Dark Water et Blink, ce remake ne fait pas réellement dans l'originalité, la faute à un copié-collé qui de par son esthétique renvoit aux modèles précités, tout en s'éloignant de l'identité de l'original. On a bien l'impression d'avoir vu tout cela 100 fois, en mieux (The Grudge) et c'est un peu là où le bât blesse...
L'ambiance froide, inconfortable et glaçante du premier film est ici évincée pour nous servir des couleurs chaudes, une ambiance inquiétante mais jamais réellement menaçante. Les effets appuyés de mise en scène (musique omniprésente, bruitages à échos, répétition de scènes-clés de terreur...) deviennent alors bien trop insistants par rapport à la suggestion du premier film, ce qui est fort regrettable. Heureusement, les frissons nous guettent au détour de deux ou trois scènes, ce qui reste tout de même bien léger. Les "gros sabots" prennent quant à eux le dessus de temps à autre, au cas où nous n'aurions pas saisi certaines subtitlités...
Alors bien entendu, au regard de leur premier film, on devine que le tandem frenchie a très certainement dû passer à la moulinette de la Paramount et de la production, les privant ainsi d'identité propre, au bénéfice d'effets plus américains. Dommage, même si l'on reste loin du ratage absolu.
La toute fin du film reste quant à elle très hollywoodienne et "semi-happy", ce qui constitue la vraie grande différence (et aussi la vraie déception).
Au final, The Eye "2008" n'est donc qu'un simple thriller fantastique sans âme, la faute à un cruel manque d'innovation, d'effets tapageurs et de déjà-vu... Heureusement, rattrapé par le savoir-faire indéniable de notre duo, ainsi qu'à la plastique et au jeu de Jessica Alba.
Pas mal : sympathique, mais sans plus...
Pourquoi y aller ?
Pour Jessica Alba. Pour le montage. Pour les quelques effets de mise en scène à effets.
Ce qui peut freiner ?
Le manque cruel d'intensité pour une telle histoire. Le trop-plein de musique et d'effets visuels. La fin "américanisée".