Artcronica n°3 désormais en ligne

Publié le 05 février 2013 par Aicasc @aica_sc

David Mateo, créateur et éditeur cubain d’Artcronica, revue électronique bilingue, a présenté le numéro 3 d’Artcronica le samedi 2 février à la Galerie Servando de la Havane.

Artcronica n°3

Au sommaire de ce numéro bilingue (anglais et espagnol) de quatre – vingt dix pages à consulter sur :

http://www.artcronica.com/magazine3.html

The Cuban posters, Cristina Figueroa

In mersion, Klaudia Kemper

Thought crude, Magaly Espinosa

Conversation confidential with Lazaro Saavedra

Casa Daros in Rio de Janeiro

Projects programs of Casa Daros

A Caribbean throbbing in the shadows, the photography of Nadia Huggins

Fiac in Paris, Clelia Coussonet

Cuba at Photo Aix 2012

Conexion, Carlos Montes de Oca

Girona, my friend who paints and writes, Noberto Codina

The appearance of  new languages in art in Latin American and the Caribbean, Luisa Marisy…

 

Artcronica n°3, le sommaire

Parmi bien d’autres articles sur l’art contemporain de la Caraïbe, David Mateo prolonge la rencontre Revues en vue organisée par l’AMCA avec le soutien de la DAC Martinique et l’Alliance Française de Sainte Lucie par une série d’interviews des éditeurs présents et des organisateurs de cette manifestation.

Artcronica N°3, Revues en vue

 Artcronica a interrogé Dominique Brebion, conseiller à la DAC Martinique et coordinatrice de Revues en Vue.

 Quels étaient vos principaux objectifs au moment d’organiser ‘Revues en vue’? Considérez-vous qu’ils aient été atteints?

Il y a au départ un constat très concret et très simple : mon extrême  difficulté voire l’impossibilité de me procurer des revues caribéennes consacrées à l’art que je connais et que j’apprécie. En effet   la circulation de la presse est déficiente entre les îles de  la Caraïbe, sans doute en raison des  barrières linguistiques. Les magazines dépassent rarement les frontières de leur zone linguistique et parfois même de leur île. Avoir une meilleure vision du paysage éditorial de la Caraïbe  tel était mon premier objectif. Je voulais aussi   partager avec le milieu artistique de Martinique cette approche des productions éditoriales artistiques de la Caraïbe acquise lors de mes nombreux déplacements et contacts professionnels dans la Caraïbe. La Rencontre Revues en vue a permis au milieu artistique de Martinique, professeurs et étudiants d’arts visuels, bibliothécaires, artistes, de découvrir certaines revues et de mieux comprendre leur ligne éditoriale. Elle a donc atteint ses objectifs. Cependant la prochaine étape pourrait être une organisation commune pour une meilleure circulation des magazines d’art ou pourquoi pas une revue conçue, éditée et distribuée par la Caraïbe dans son ensemble.

 Quels étaient les critères de sélection des participants?

Faute de pouvoir organiser une manifestation aussi importante et aussi large que la Première Rencontre internationale des revues de la Caraïbe organisée en 2009 par la Casa de Las Americas, j’ai donné la priorité aux revues qui me semblaient parmi les plus prestigieuses : Small axe, créée en 1997 et qui reste une référence. Arte Sur plus récente, bilingue  mais très dynamique et très contemporaine. Arc Magazine, l’une des dernières nées mais qui a tout de suite donné la priorité à la vitalité de son  réseau. Enfin, une ouverture en direction des magazines électroniques avec Artcronica et Draconian Switch parce qu’il faut tenir compte de cette évolution déterminante

  A en juger par la rencontre, croyez-vous qu’il y ait un mouvement éditorial notable avec des perspectives de développement dans les Caraïbes?

Il y a une vitalité indéniable mais la grande question reste celle de la distribution. Il manque encore aujourd’hui un professionnel assurant la vente au numéro de titres de presse dans le cadre d’un réseau de distribution organisé selon les trois  niveaux d’opérations , à savoir la réception, le tri et la répartition des titres de presse auprès de dépositaires puis  la répartition des journaux dans une zone de chalandise auprès des diffuseurs de presse ou détaillants . Enfin, la vente de la presse au consommateur final par les détaillants, kiosques, enseignes culturelles, rayons intégrés dans les hyper et supermarchés, stations –  services, bars. Les revues existent mais ne circulent pas assez. Ceci dit, il existe deux autres problèmes : celui de la rentabilité des revues en relation avec le lectorat potentiel et cette distribution déficiente. Celui aussi du multilinguisme indispensable pour contribuer à la circulation accrue des revues

 À votre avis, quels sont les progrès réalisés dans le domaine éditorial des arts visuels  dans les Caraïbes? Et quels sont les obstacles à surmonter?

 Les revues sont de plus en plus techniquement professionnelles aussi bien sur le plan du contenu donc du travail du comité de rédaction qu’au niveau technique du graphisme, de l’illustration, de l’impression.  Les obstacles demeurent la rentabilité et la distribution.

 Comment voyez-vous l’équilibre entre les magazines numériques et les magazines papier dans les Caraïbes? Faites-vous partie de ceux qui croient que le système numérique conduira au déclin des publications papier?

Je le crains et le redoute à la fois car je reste très attachée à la traditionnelle édition sur papier. Maintenant les magazines numériques assurent une circulation plus rapide et moins onéreuse de l’information. J’appelle de mes vœux un équilibre harmonieux.

 Comment pourrait-on continuer à renforcer ces initiatives d’échange éditorial auxquelles vous avez contribué avec  ‘Revues en vue’?

Je souhaiterais sincèrement que ces échanges puissent se poursuivre. L’une des prochaines étapes, après cette présentation d’une partie du paysage éditorial, pourrait être une réflexion commune sur ce réseau de distribution caribéen pour un meilleur rayonnement de cette richesse incomparable que sont ces publications. Comment les mettre à disposition d’un plus large public ?