Il faut souffrir pour apprendre

Publié le 04 février 2013 par Holly

Tout le monde connait l’expression il faut souffrir pour être belle. Maintenant que ma fille est scolarisée en France depuis 13 ans j’ai appris une nouvelle phrase il faut souffrir pour apprendre. Désolée le bonheur et le bien-être ne sont pas à l’ordre du jour pour les élèves en France. On réserve ce privilège pour les élèves d’autre pays comme la Scandinave et l’Australie.

Stress trop lourd à porter

Le système éducatif français se concentre sur la transmission du savoir principalement. Cependant chez certains pays comme la Scandinavie et le Canada, l’estime de soi et le développement du caractère sont considérés comme essentiels dans le bon développement de l’élève.

SYMPTÔMES PSYCHOSOMATIQUES CHEZ LES ÉLÈVES EN FRANCE

Des troubles psychosomatiques continuent à se manifester chez les adolescents.

Dés études menées par Organisation de coopération et de développement français (OECD) en Europe et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) démontrent que

  • 71% des élèves en France sont régulièrement «sujets à de l’irritabilité»
  • 63% souffrent de nervosité
  • Un sur quatre a mal au ventre ou à la tête une fois par semaine
  • 40% se plaignent d’insomnies fréquentes

ÉLÈVES TOUJOURS STRESSÉS À L’ÉCOLE

  • RIEN N’A CHANGÉ depuis la rentrée. Les enfants portent toujours leur deuxième maison sur leur dos. Étant un élève en France n’est pas un mince affaire. Ils transportent leur monde sur le dos comme les tortues. Le poids d’un cartable est de 8.5 Kg en moyenne, le double de ce qui est conseillé. C’est comme s’ils ont obligés de porter 3 chaises en plastiques ou 7 bouteilles de vin (75cl) en verre sur leur dos à longueur de journée. Je ne vois pas nos ministères en train de porter 7 bouteilles de vin sur le dos.
  • LE STRESS PRÉDOMINE à l’école surtout chez les adolescents. Le Bac approche et beaucoup d’adolescents ont du mal à garder la tête hors de l’eau. Ils se donnent du mal pour finir un devoir et il y en a trois qui trainent derrière. Ils n’ont pas de temps de respirer, de décompresser, de se divertir, si non ils prendront du retard avec leur cursus.
  • LA PEUR D’ECHEC EST FORTE: Les élèves vivent dans la peur d’échouer quotidiennement. Ils préfèrent ne rien écrire sur leur contrôle plutôt que d’écrire une mauvaise réponse. Ils évitent à tout prix d’être harcelés par leurs professeurs dont le tic de langage est que «vous êtes un nul».
  • Un petit récit sur la culture au sein des écoles en France par Peter Gumbel du Guardian 2010)

La culture éducative peut être résumée en trois mots tu es nul. Une approche humiliante qui a été remplacé en Angleterre, en Allemagne et surtout dans le pays nordiques par une vision plus positive et généreuse qui cherche à encourager plutôt qu’à rebaisser l’enfant . La France est le seul pays au monde à décourager ses enfants au nom de ce qu’ils ne sont pas plutôt que les encourager en vertu de ce qu’ils sont.

DES ETUDES INQUIÉTANTES

Les élèves français font partie des plus stressés

  • Une étude menée par l’OCDE dans le cadre de PISA(un programme comparatif d’évaluation des performances scolaires) et intitulée « l’apprentissage des élèves, attitudes engagement et stratégies » affirme que les élèves français et japonais font partie des plus stressés en ce qui concerne une matière précise les mathématiques (source le cadre d’évaluation de PISA 2009).

L’école est leur deuxième maison.

  • Avec 7432 heures (volume horaires) de cours pour les enfants entre 7 -14 ans, la France dépasse largement la moyenne des pays de l’OCDE. La France se classe à la 7e position sur le 32 territoire pris en compte dans ce classement. Les enfants français passent moins d’heures sur les bancs de l’école que les italiens mais ils passent beaucoup plus de temps que les allemands. (Source OCDE Regards sur l’éducation 2011).
  • En France les élèves passe entre 25 et 28 heures par semaine au collège et entre 30 heures et 40 heures au lycées. L’école est devenue leur deuxième maison.

Le redoublement record mondial

  • Selon une étude de l’OCDE publié en 2006 c’est en France que l’on redouble le plus. 38% des élèves âgés de 15 ans on redoublé au moins une fois durant leur scolarité. Ce très fort taux de redoublement ne garantit pas être contre l’échec scolaire selon l’OCDE (Source Commission européenne 2007-2008).

La productivité d’un pays est TRIBUTAIRE DE SON SYSTÈME ÉDUCATIF