Après Valparaiso, immeubles caricaturaux des plages Mikey de Villa del Mar . Plus au nord la mer reprend un peu de son authenticité, mais, après avoir longé la côte jusqu'à Los Vilos, nous préférons passer plus à l'est, près les Andes. Arrêt campement dans une réserve de Chinchillas (la seule au monde ) à Illapel. Nous sommes seuls avec eux . Hélas nous ne les verrons que dans le laboratoire du campement où les biologistes ont recréé leur hibernation. Seulement à la saison des pluies , la nuit ,dans la nature, ils courent comme des lapins auxquels ils ressemblent. Espèce protégée depuis que la mode Chinchilla ( 120 Chinchillas pour une veste, un peu moins pour une écharpe) les avait plus ou prou fait disparaître de la planète au début du XX ème siècle.
A Ovalle arrêt mauvais casse croute dans un buibui . Nous y rencontrons un français qui a l'hacienda des Etoiles avec un observatoire. Ces observatoires astronomiques font légion ici pour plusieurs raisons: très peu de pollution atmosphérique, un climat sec, un grand nombre de nuits au ciel dégagé...Un peu plus loin nous prenons une piste sublime .
Dans un virage abrupte nos 500 kilos ripent. Nous voilà à l'envers, y compris l'engin, en travers du chemin. Difficile de relever la moto dans ce dénivelé avec l'aide d'une passagère flacita et facile pour le biker , dans ces conditions, de se bousiller le dos . C'est ce qui se passe.Très peu de véhicules sur cette piste. Nous envisageons de dormir sur place , Christian avec un aspirine 1000, sous un ciel sublime... Mais deux heures après l'incident 3 Chiliens arrivent dans une fourgonnette et nous privent de cette nuit étoilée!
Qu'est ce que c'est que ces espèces de yourtes colorées ?
maison anti sismique en sac de terre, oeuvre de Nader KHALILI
architecte Irano-americain
Paihuano, Montegrande...et enfin Pisco Elqui où nous trouvons un refuge typiquement andin . Petit village où il font le Pisco Chilien, le vrai ,
rien à voir avec le Pisco péruvien disent ils !!!
Ils faut dire que pour percher leurs vignes et leurs arbustes sur les flans de la cordillère sableuse, ils sont très forts. S'ils pouvaient, ils exploiteraient jusqu'au sommet de leurs volcans!
Petite halte à LA SERENA où nous trouvons un hospedaje, l'El Punto, tenu par des Autrichiens . Nous le décrétons avec Christian, meilleur hotel qualité/prix de tout le voyage depuis Montréal.Tout y est pensé remarquablement.
Peu a peu aux vignes et aux cultures, font place les mines de cuivres, dans un paysage déjà désertique.
Caldera
Les plages près de COPIAPO, et entre autre celles de BAHIA INGLESA au sable blanc et à l'eau turquoise, font rêver les motards suants que nous sommes à 33°sous leur camisole sécuritaire. Le Chili est définitivement un pays cher .Nous le constatons encore à CALDERA où le moindre hotel basique est largement aussi cher qu'en France! Le charme de ce petit port, avec son marché au poisson, donnant directement sur les récifs envahis par les pélicans , sa gare historique, ses plages , peut il expliquer à lui seul les prix exorbitants , même en haute saison , de ce coin balnéaire?
Après un désert de cactées, un désert de pierre alterne avec des dunes de sables gigantesques, rappelant certains paysages côtiers péruviens . Avant Antofagasta une main de pierre jaillit du désert. A vous de trouver le symbole!
Arrêt déconnade pour nous dégourdir les jambes
De cette ville pas si inhospitalière que le disent les guides nous commençons l'ascension vers le désert d'Atacama. L'autoroute en construction puis le vent violent rendent la circulation un peu difficile. Nous découvrons les anciennes exploitations de salpêtre et leurs habitations en adobe .Au début du XXème siècle il y avaient déjà dans ces villes quadrillées rigide des équipements sanitaires et artistiques.
au fond les ruines
A Calama les immenses mines de cuivre à ciel ouvert ajoutent un peu plus d'austérité à cette fournaise. Nous traçons un peu rapidement mais je dois bientôt rentrer en france et je ne pouvais vraiment pas rater l'arrivée époustouflante , irréelle, y'a pas de mot, à SAN PEDRO DE ATACAMA.
Quelques kilomètres avant, nous discutons avec un motard allemand qui venait de traverser les Andes . Il fuyait San Pedro beaucoup trop touristique (+ de 10 000 touristes pour un village de 5000 habts).
C'est vrai que la faune est dense dans quelques rues. Mais rien pour ma part, ne pourrait me faire renoncer à rester quelques jours dans ce petit village en adobe, qui s'étiole au pied des 5916 m du volcan Licancabur, au milieu de ce désert brûlant et grandiose . Christian a déniché une location un peu à l'écart avec un jardin, à 10 mn à pieds du centre. Et nous rentrons le soir, après nos excursions pédestres ou motorisées...Encantados, sous ce ciel nocturne éblouissant.