Rencontre avec Aurélie Fredy, lauréate 2013 du Prix première chance à l’écriture.

Publié le 04 février 2013 par Dominique_lin

Lundi 4 février 2013, 10 h du matin, 5e rencontre avec les élèves du lycée de l’Arc dans le cadre du Prix première chance à l’écriture. La première avait permis de présenter le processus aux élèves et de leur remettre le 1er manuscrit. Nous l'avons analysé lors de la 2e rencontre et remis le 2e manuscrit que nous avons analysé lors de la 3e rencontre. La 4e a été consacrée au comparatif des deux manuscrits et au vote. 5e rencontre, ce jour, pour découvrir la lauréate et permettre aux lycéens de partager deux heures avec elle.
Corinne Niederhoffer, présidente d'ELU et éditrice, en présence de Véronique Ruiz, professeure de français, Josiane Gohn, CPE, Alain Enjolras, CPE et responsable de MIX-radio, et Dominique Lin, auteur et secrétaire d'ELU, a lancé la rencontre en demandant à un élève de lire le début du roman à haute voix. C’est toujours une surprise pour un auteur d’entendre ses mots ainsi lus dans la bouche d’un autre.

Puis, Aurélie s’est présentée : diplômée de l’école d’ingénieurs de Marseille, elle a passé quatre années dans un bureau d’étude puis quatre autres au service du Conseil général des Bouches-du-Rhône. Elle s’est mise en disponibilité pour élever ses deux filles et se consacrer à l’écriture, passion qui lui vient de loin, car, à 12 ans, elle avait déjà écrit un conte fantastique.


Après avoir présenté sans succès son manuscrit « C’est aujourd’hui dimanche » à des maisons d’édition parisiennes, en furetant sur Internet, elle a découvert ce Prix, rare — pour ne pas dire seul — concours de romans et non de nouvelles. Bien lui en a pris, car elle est aujourd’hui gagnante du Prix, devant 31 autres candidats.

Les élèves sont toujours moins bavards lorsqu’on leur propose de prendre la parole. Corinne Niederhoffer a lancé le débat, poussé les lycéens à s’engager dans la discussion. La simplicité et le sourire d’Aurélie les ont bien aidés à lever la main, poser des questions, rappeler des observations relevées sur le manuscrit pendant la rencontre d’analyse.
L’intention principale de l’auteur concerne le lien maternel, l’instinct, qu’une mère possède ou pas. Pourquoi certaines mères décident-elles d’abandonner leurs enfants ? Les différentes façons d’aimer et d’être aimé : amour mère-enfant, enfant-parents, frères et sœurs… Il est question de destins féminins. Ce roman pose aussi cette question pertinente : le bonheur est-il accessible et jusqu’à quel prix ?
Heureusement, l’auteur nous a évité les clichés pathétiques pour ne s’intéresser qu’aux sentiments, aux traits de caractère, à la compréhension des comportements humains dans le contexte de l’après-guerre, les conséquences de certaines décisions, même vingt ou trente ans plus tard.
La question de la page blanche est apparue, comme attendue… Aurélie, qui écrit tous les jours, a plus peur de ne pas trouver le mot juste. Et pour l’avenir, peur de ne pas trouver de nouvelles idées.

Après deux heures de rencontre, Aurélie s’est pliée au jeu des questions dans le studio de Mix, la radio étudiante du lycée, partenaire du Prix. Deux lycéennes et Dominique Lin ont accompagné Alain Enjolras pour l’interview (bientôt en ligne).

Le temps de prendre le repas à la cantine du lycée — où tout est cuisiné sur place ! — Aurélie Fredy et Corinne Niederhoffer se sont retrouvées dans les locaux d’Elan Sud pour prendre connaissance du contrat d’édition qu’elle allait signer et pour faire le point sur tous les détails du manuscrit à revoir, comme tous les auteurs qui signent chez Elan Sud.

Bien du travail reste à faire avant l’édition. Combien de versions ?
Le pari à tenir est de voir le livre sortir pour le salon de l’Antre des livres les 1er et 2 juin à Orange et la semaine d’après à Marseille où l’auteur habite. Aucune pression n’a été mise sur les épaules d’Aurélie. Le roman ne sortira que réellement fini, pas de compromis pour des questions de calendrier.
À la question d’Aurélie sur la chance d’être éditée grâce à ce Prix, la réponse est très claire : son manuscrit n’aurait peut-être pas été repéré. Tous les manuscrits en lice sont lus par une dizaine de personnes. Quant aux deux ou trois manuscrits sélectionnés, pas moins d’une cinquantaine de lecteurs donnent leur avis. Autre chance, celui d’être édité dans la foulée. Il se passe parfois moins d’un an entre la réception du manuscrit et son édition !
Avis aux auteurs encore non édités : pour 2014, pas de thème imposé !
Tous les renseignements dans en suivant ce lien.