Puis, Aurélie s’est présentée : diplômée de l’école d’ingénieurs de Marseille, elle a passé quatre années dans un bureau d’étude puis quatre autres au service du Conseil général des Bouches-du-Rhône. Elle s’est mise en disponibilité pour élever ses deux filles et se consacrer à l’écriture, passion qui lui vient de loin, car, à 12 ans, elle avait déjà écrit un conte fantastique.
Après avoir présenté sans succès son manuscrit « C’est aujourd’hui dimanche » à des maisons d’édition parisiennes, en furetant sur
Internet, elle a découvert ce Prix, rare — pour ne pas dire seul — concours de romans et non de nouvelles. Bien lui en a pris, car elle est aujourd’hui gagnante du Prix, devant 31 autres
candidats.
Les élèves sont toujours moins bavards lorsqu’on leur propose de prendre la parole. Corinne Niederhoffer a lancé le débat, poussé les
lycéens à s’engager dans la discussion. La simplicité et le sourire d’Aurélie les ont bien aidés à lever la main, poser des questions, rappeler des observations relevées sur le manuscrit pendant
la rencontre d’analyse.
Heureusement, l’auteur nous a évité les clichés pathétiques pour ne s’intéresser qu’aux sentiments, aux traits de caractère, à la
compréhension des comportements humains dans le contexte de l’après-guerre, les conséquences de certaines décisions, même vingt ou trente ans plus tard.
La question de la page blanche est apparue, comme attendue… Aurélie, qui écrit tous les jours, a plus peur de ne pas trouver le mot
juste. Et pour l’avenir, peur de ne pas trouver de nouvelles idées.
Après deux heures de rencontre, Aurélie s’est pliée au jeu des questions dans le studio de Mix, la radio étudiante du lycée, partenaire du Prix. Deux lycéennes et Dominique Lin ont accompagné Alain Enjolras pour l’interview (bientôt en ligne).
Le temps de prendre le repas à la cantine du lycée — où tout est cuisiné sur place ! — Aurélie Fredy et Corinne Niederhoffer se sont retrouvées dans les locaux d’Elan Sud pour prendre connaissance du contrat d’édition qu’elle allait signer et pour faire le point sur tous les détails du manuscrit à revoir, comme tous les auteurs qui signent chez Elan Sud.
Bien du travail reste à faire avant l’édition. Combien de versions ?
Le pari à tenir est de voir le livre sortir pour le salon de l’Antre des livres les 1er et 2 juin à Orange et la semaine d’après à
Marseille où l’auteur habite. Aucune pression n’a été mise sur les épaules d’Aurélie. Le roman ne sortira que réellement fini, pas de compromis pour des questions de calendrier.
À la question d’Aurélie sur la chance d’être éditée grâce à ce Prix, la réponse est très claire : son manuscrit n’aurait peut-être
pas été repéré. Tous les manuscrits en lice sont lus par une dizaine de personnes. Quant aux deux ou trois manuscrits sélectionnés, pas moins d’une cinquantaine de lecteurs donnent leur avis.
Autre chance, celui d’être édité dans la foulée. Il se passe parfois moins d’un an entre la réception du manuscrit et son édition !
Avis aux auteurs encore non édités : pour 2014, pas de thème imposé !
Tous les renseignements dans en suivant ce lien.