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Solidarité avec les Niçois d’origine arménienne
Publié le 28 octobre 2012 par Patrickmottard @patrickmottardDepuis des décennies, les Niçois d’origine arménienne enrichissent la vie sociale, économique et culturelle de notre Cité et jouissent de ce fait d’une sympathie générale.
Les responsables historiques de ces Niçois qui ont l’Ararat au fond du cœur ont toujours veillé à ce que le poison du communautarisme ne vienne pas contaminer l’expression d’une juste et souhaitable différence (chaque manifestation, drapeau tricolore et Marseillaise en tête, est placée sous l’autorité de la République).
Ils ont également veillé – et le Centre Barsamian en est la preuve – à ce que la laïcité soit toujours respectée. Enfin, depuis l’indépendance de la jeune République d’Arménie, ils n’ont pas ménagé leurs efforts pour soutenir un pays victime à la fois de la guerre et de catastrophes naturelles.
C’est donc avec inquiétude que nous constatons que cette communauté exemplaire est de plus en plus infiltrée par des éléments étrangers qui utilisent le canal de l’Eglise arménienne pour imposer leurs vues dans un climat délétère qui peut aller jusqu’à l’intimidation et la violence (Cf. Nice-Matin 22 avril 2010).
Il s’agit, dans un premier temps, d’inféoder l’école à l’église, puis, de faire main basse sur le prestigieux Centre Barsamian. Cette offensive se déroule dans une atmosphère très particuliere. Ainsi, le prêtre envoyé d’Arménie pour s’occuper du diocèse de Nice de 2003 à 2010 est actuellement poursuivi devant le tribunal correctionnel pour trafic de fausse monnaie, proxénétisme et blanchiment d’argent (voir l'article de Nice-Matin ci-dessous). Même en tenant compte de la présomption d’innocence, admettons qu’on est loin de l’atmosphère traditionnelle – familiale et bon enfant – du quartier arménien de la Madeleine. Nice-Matin, dans son édition du 11 mars 2011, avait même parlé de « l’ombre de la mafia arménienne ».
Face à cette situation, les autorités locales se montrent assez peu solidaires de leurs concitoyens qui, depuis des années, assument la représentation de la communauté arménienne de Nice. Pour ces grands ténors du sécuritaire, il serait peut-être temps de distinguer le bon grain de l’ivraie. On sait à quel point les généralisations peuvent être hâtives en la matière : il ne faudrait pas que l’attitude de quelques-uns puisse avoir des conséquences sur l’image jusque-là préservée d’une communauté pas loin d’être exemplaire.
Pour ma part, c’est la ligne de conduite que je me fixe.
Nice-Matin, 26/10/2012