USS Gerald Ford : l’incroyable porte-avions du futur

Publié le 04 février 2013 par Kazanski @AlainQUEMENEUR


Le chantier du groupe Northrop Grumman à Newport news (Virginie) met la touche finale à une fantastique machine de guerre : le porte avions CVN-78 USS Gerald R. Ford.
Du nom du 38ème président américain, le seul à n’avoir pas été élu puisque remplaçant Nixon au pied levé suite à sa démission et ayant perdu les élections de justesse face à Carter ensuite, l’USS Gerald Ford sera le premier porte-avions d’une nouvelle classe. Tout en conservant le design de la carène de la classe précédente Nimitz, le navire sera bardé de systèmes innovants et automatisés. L’équipage passe ainsi à environ 4500 personnes là où les porte-avions précédents nécessitaient 6000 personnes pour fonctionner. Le navire fera 333 m de long (la longueur de la Tour Eiffel !) pour un poids de 105 000 tonnes.
Au chapitre des innovations, l’ilot, ce gros massif présent sur le pont d’envol, sera décalé sur l’arrière, ce qui permettra 160 catapultages d’avions par jour au lieu de 120 sur les porte-avions US actuels. Le catapultage lui-même sera innovant car pour la première fois au monde les avions ne seront pas catapultés par de la vapeur mais par un ingénieux système électromagnétique qui consomme énormément d’énergie électrique.
L’USS Gerald Ford sera doté de 2 réacteurs nucléaires : un pour la propulsion, un pour alimenter 4 systèmes innovants consommateurs de beaucoup d’énergie. En plus des catapultes électromagnétiques, il est en effet doté d’un destructeur de déchets au plasma, d’un laser de type « guerre des étoiles » qui explose les missiles ennemis en vol et d’un blindage actif particulièrement innovant et consommateur d’énergie. La coque est creuse et parcourue d’intenses courants électriques qui ont pour mission de dévier le plasma généré par les projectiles ennemis lors du choc.
L’USS Gerald Ford, commencé en 2009, entrera en service en 2015 en remplacement de l’USS Enterprise. Il sera suivi en 2020 de la mise en service de l’USS John F. Kennedy qui lui est en chantier depuis 2011 et qui doit remplacer l’USS Chester Nimitz. Un troisième navire, le nouvel USS Enterprise, est prévu également.
Avec la classe de porte-avions Gerald Ford, la marine américaine conserve son avance technologique.