Pour sa centième édition, le Tour partira de Corse (c’est une première), sans prologue, mais avec trois étapes en ligne sur un terrain accidenté. Un Tour ramené à 3.360 kilomètres, avec un total de 65 km contre la montre individuellement (contre 104 en 2012 !) mais un parcours plus montagneux que cette année, soit six étapes : deux dans les Pyrénées (Ax-3-Domaines et Bagnères-de-Bigorre) et trois dans les Alpes (l’Alpe- d’Huez, Le Grand Bornand, Semnoz/Annecy) sans oublier le fameux Mont Ventoux, gravi le 14 juillet, en deuxième semaine, par son versant sud, le plus difficile, ce qui ne manquera pas d’attirer la grande foule sur les hauteurs de Bédoin.
Malgré l’absence des cols du Galibier et du Tourmalet, on repart sur une certaine tradition, celle qui a forgé la légende avec un tracé ni plus exigeant, ni plus facile que par le passé et des arrivées « historiques ». Au lendemain du très dur chrono Embrun-Chorges autour du lac de Serre-Ponçon (32 km), pour la première fois deux ascensions de l’Alpe-d’Huez sont proposées le même jour ! Sans doute l’étape décisive bien que courte (168 km) à quatre jours de la fin et à la veille de deux journées éprouvantes entre Bourg-d’Oisans et Le Grand Bornand (5 cols) et Annecy-Semnoz avec la dernière difficulté du parcours (montée de 11 km à 8,5 %). Il ne restera plus alors que le final en nocture entre Versailles et Paris à l’issue d’une troisième semaine qu’il ne faudra pas rater !
Côté français, on attend la confirmation de Pierre Rolland sur un terrain qui lui est favorable. Et qui lui offre de belles opportunités. Le tandem Voeckler-Rolland sera-t-il aussi efficace que cette année ? Après la révélation du talentueux Thibaut Pinot, de qui pourrait
venir la surprise cette fois ? Autant de questions qui taraudent l’esprit à l’heure où le passeport biologique tente de remettre de l’ordre dans la hiérarchie et de redonner un peu de crédibilité aux performances les plus marquantes.
A noter aussi les trois grands transferts qui sont prévus entre la Corse et Nice (où se disputera un chrono par équipes de 25 km), entre les Pyrénées et la région nantaise et entre Annecy et Paris pour l’acte final sur les Champs Elysées. Un supplément de fatigue pour le personnel d’encadrement des équipes et les suiveurs motorisés qui n’auront pas trop de deux jours de repos pour récupérer de ces longs déplacements en ferry et par la route.
Bertrand Duboux