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Une fille, qui danse – Julian Barnes

Publié le 04 février 2013 par Noann

Tony aime Veronica mais Veronica lui préfère Adrian. Adrian est le meilleur ami de Tony… Voici une histoire d’amour et d’amitié qui débute comme mille autres. Les sentiments croisés qui se bousculent, s’emmêlent, se détachent, ceux qui finissent leur course dans le cœur en plein chaos, dans les âmes meurtries.

Veronica est belle et séduisante, attise les regards de tous ses copains de lycée. Parmi eux règne une atmosphère aigrelette, où l’on sent poindre la trahison, les non-dits. Jusque là, chacun y va de ses charmes pour aguicher la belle Veronica. La bande de copains coule des jours heureux… Jusqu’au jour où le drame survient… Adrian se suicide à 22 ans.

Des années après le décès d’Adrian, Tony reçoit une lettre qui lui apprend que la mère de Veronica lui lègue par testament le journal intime d’Adrian… Il ne comprend pas l’objet de ce don inattendu. Il est à mille lieues d’imaginer que son ami défunt aurait souhaité le voir plonger dans son intimité et en apprendre Dieu sait quoi de sa vie sentimentale, de sa relation avec Veronica, de ses amitiés.

Une fille qui danse

Tony a à présent la soixantaine. Retraité et seul, il se remémore… Tout ressurgit d’un seul coup, ses copains de lycée, ses années de fac, son mariage. Et surtout lui revient Veronica, cette jeune femme qui lui avait fait naguère perdre la tête mais qui avait choisi Adrian, son meilleur ami de l’époque. Par jalousie il avait asséné le couple de lettres d’insultes. Puis lui revient enfin la mort d’Adrian, sans qu’il n’en sache jamais ce qu’il avait conduit à un tel acte. Regrets, culpabilité s’ensuivent et bousculent encore l’âme de Tony.

Avec justesse et talent, l’auteur pose les questions fondamentales et sonde la mémoire pour en faire renaître les sentiments jadis très forts mais toujours préservés bien au chaud, là au fond de soi. Et tout à coup, tout devient si transparent si distinct. Que sait-on en fin de compte de ceux qui nous entourent ? Suffit-il parfois de se plonger dans les lignes d’un cahier secret pour découvrir les éclats de lumière, les zones d’ombre que la voix ne peut exprimer ?

Un regard sur l’amitié et l’amour que rien ne peut éteindre, même le temps qui passe inlassablement. Aussi une réflexion sur les repentirs, la culpabilité, l’absence, le manque que rien ne peut apaiser.

L’auteur nous conduit inexorablement jusqu’à la dernière page, où le secret et le silence sont enfin levés…

Une fille, qui danse de Julian Barnes, éditions Mercure de France

Date de parution : 10/01/2013  

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