Où il appert que le graphiste n'a pas vu le même film que nous
1001 films : PaisàDans la liste des 1000 meilleurs films du 20ème siècle
Film italien à épisodes (6) réalisé en 1946 par Roberto Rossellini (1906-1977)
Avec des acteurs non-professionnels (une trentaine). Certains de ces amateurs sont carrément mauvais. L'utilisation de non-professionnels n'est pas un gage de réalisme, loin de là. Je préférais la formule de Roma, citta aperta, i.e. rôles importants par des acteurs pro et rôles de soutien par des non-pro.
Seulement 3 de ces acteurs auront, par la suite, une carrière professionnelle : Carlo Pisacane (84 films), Maria Michi (19 films) et Giulietta Masina, l'épouse de Federico Fellini, (32 films).
Je ne suis pas un amateur de nouvelles. Je préfère les romans, les gros romans, style À la recherche du temps perdu ou La mer de la fertilité de Yukio Mishima ou Le quatuor d'Alexandrie de Laurence Durrell. J'aime bien avoir le temps de m'installer dans une œuvre. Alors, c'est vous dire que les films à épisodes (et plus il y en a, pire c'est) me laissent sur ma faim. Pas d'expériences heureuses avec ce format. Paisà, malheureusement, n'échappe pas à la règle, à ma règle, devrais-je dire. À cause de cela, après Roma, città aperta, il me semble que Paisà est un peu en recul.
On pourrait objecter et c'est ce que je fais aussi, que ces six épisodes ne sont, en fait, qu'une seule histoire : la libération de l'Italie par les Américains et les Britanniques qui entraîne son lot de malentendus tant au niveau de la langue qu'au niveau des valeurs et des comportements. Cette remontée des troupes de libération vers le Nord de l'Italie à partir de la Sicile met en lumière le fossé presque infranchissable entre les soldats des armées étrangères et les populations locales. C'est ce qui rend le dernier épisode tellement bouleversant parce qu'il nous présente, contrairement aux précédents épisodes, les partisans et les "libérateurs" unis dans leur destinée finale : exécutés qu'ils sont par la troupe allemande.
Six épisodes, six lieux d'action : Sicile, Naples, Rome, Florence (on parle de Lucca, lieu de naissance de mon grand-père), les Apennins et le delta du Pô; chaque épisode est introduit à l'aide d'actualités cinématographiques.
Évaluation Mediafilm : Cote 2. Remarquable
Toutes les informations sur le film sur IMDB
Visionné, la première fois, le 25 octobre 1988 au cinéma Montparnasse à Paris
Mon 238ème film visionné de la liste des 1001 films du livre de Schneider