Changsha, Été 2012
En attendant l'embarquement à l'aéroport de Hong Kong les pieds retirés des chaussures me rappèlent la douce odeur de la chine. Le journal que l'on "m'emprunte" nonchalamment lorsque je ferme les yeux me rappèle l'indélicatesse des chinois. Même impression dans le bus ou ça hurle, au téléphone ou en conversant avec les autres passagers. Mon voisin de derrière se croit au karaoke. J'observe le taxi arrête au feu rouge. Simultanément la porte avant gauche s'ouvre, une tête sort pour délivrer un gros crachat, et un bras sort de la fenêtre avant droite pour balancer une bouteille vide dans le caniveau.
Indélicats certes, mais attentifs a ma personne. Et j'aime me sentir exister à leurs yeux: on tient mon regard sans timidité, sans tourner la tête. Un sourire ou un "hello" amical vient souvent en accompagnement. Attentifs aussi ces chauffeurs de moto ou de taxi qui font des pieds et des mains pour m'emmener à mon hôtel, fut il de l'autre côté de la route. Au restaurant, encore, le nombre de serveuses me fait me sentir important. Malgré l'indélicatesse avec laquelle elles vous rendent la monnaie.